Un espace de travail créatif inspirant et serein, installé dans une pièce lumineuse et confortable. Le bureau est décoré d'éléments artistiques tels qu'un carnet ouvert, des stylos, des petites pierres et des fleurs séchées. Des livres sont disposés avec soin, et un petit vase contenant des fleurs fraîches se trouve sur le côté. À l'arrière-plan, une grande fenêtre donne sur un paysage naturel de champs fleuris et de collines verdoyantes, symbolisant l'abondance et la liberté.

Libérez votre créativité – Julia Cameron – Partie 7

Semaine 6 : retrouver le sens de l’abondance

Cette semaine, vous allez travailler sur un blocage créatif important : l’argent. On vous demande de faire vraiment le point sur l’idée que vous vous faites de Dieu, de l’argent et de l’abondance créative. Les essais vont explorer en quoi vos attitudes limitent l’abondance et le luxe dans votre vie actuelle. Vous allez vous familiariser avec la comptabilité, outil d’une efficacité à toute épreuve qui permet une meilleure clarté et une meilleure utilisation de votre argent. Cette semaine pourra vous paraître explosive.

 

Le Grand Créateur :

Pour beaucoup d’entre nous, élevés dans l’idée que l’argent est l’unique source de sécurité, dépendre de Dieu semble téméraire, suicidaire, voire risible. Quand nous voyons des lis dans les champs, ils nous semblent avoir un charme désuet, trop à l’écart du monde moderne. Nous ne voulons pas tout perdre : nous conservons nos vêtements, nous faisons les courses. On se dit que l’on consacrera du temps à notre art quand on aura assez d’argent pour le faire aisément.

Nous nous accrochons à nos préoccupations financières de façon à éviter non seulement notre art, mais aussi notre croissance spirituelle. Notre foi réside dans le billet de banque. « Je dois avoir un toit sous lequel dormir, se dit-on. Personne ne va me payer pour être plus créatif. »

Nous en sommes tout à fait sûrs. La plupart d’entre nous ont l’intime conviction que le travail, c’est le travail et non le jeu, et tout ce que nous voulons vraiment faire – comme écrire, jouer, danser – est considéré comme frivole et relégué à un second plan lointain. Ce n’est pas vrai.

 

« Plus nous apprenons à fonctionner dans le monde en ayant confiance en notre intuition, plus notre canal sera fort, et plus nous aurons de l’argent. »

Shakti GAWAIN

« L’argent viendra quand vous ferez la chose juste. »

Mike PHILIPS

 

Cette semaine, dans vos pages du matin, écrivez sur le dieu auquel vous croyez et le dieu auquel vous aimeriez croire. Pour certains d’entre nous, cela signifie : « Et si Dieu était une femme, il serait de mon côté ? » Pour d’autres, c’est un Dieu d’énergie. Pour d’autres encore, un ensemble de forces plus élevées qui nous fait avancer vers notre bien le plus élevé. Si vous avez conservé la conscience divine de l’enfance, vous êtes probablement confronté à un Dieu pernicieux. Que pourrait penser un Dieu bienveillant de vos objectifs de création ? Serait-il possible qu’un tel Dieu existe ? Si tel est le cas, l’argent, votre travail ou votre amant resteraient-ils la plus haute puissance ?

 

« Laissez toujours suffisamment de temps dans votre vie pour faire quelque chose qui vous rende heureux, satisfait, même joyeux. Cela porte plus à conséquence sur le bien-être économique que tout autre facteur. »

Paul HAWKEN

 

Nous allons continuer à travailler cette semaine avec nos idées sur l’argent pour voir comment elles façonnent nos idées sur la créativité (« Il est dur de gagner sa vie… Il faut travailler de longues heures pour gagner de l’argent… En premier, il faut se préoccuper de l’argent, ensuite de la créativité… »).

 

Le luxe :

Pour les anorexiques de la créativité qui désirent être créateurs et refusent de satisfaire cette faim qu’il y a en eux à tel point qu’ils se focalisent de plus en plus sur leur privation, un luxe un peu authentique peut faire un long chemin. Le mot-clé ici est le mot authentique. Parce que l’art naît de l’expansion, de la conviction, de la nécessité de ressources suffisantes, il est essentiel de nous choyer pour éprouver le sentiment d’abondance.

Le mot luxe ne signifie pas appartements de grand standing avec vues imprenables, habits de grands couturiers, voitures de sport étrangères et ultrarapides, voyages en première classe. Cet homme possède tous ces privilèges mais, ce dont il ne profite pas, c’est de sa vie. Il s’est refusé le luxe du temps : du temps avec ses amis, du temps avec sa famille, et surtout, du temps avec lui-même, en laissant de côté tout programme de réalisation surnaturelle. Ses nombreuses passions d’antan se sont rétrécies, devenant de simples intérêts, trop occupé pour se distraire. Il se dit qu’il n’a pas de temps à perdre. L’horloge fait tic-tac et il l’utilise pour devenir célèbre.

Qu’est-ce qui nous procure de la vraie joie ? C’est la question à se poser en ce qui concerne le luxe et, pour chacun, la réponse sera très différente.

Pour Alan, la musique est un grand luxe. Musicien quand il était plus jeune, il s’est longtemps refusé le droit de jouer. Comme la plupart des artistes bloqués, il a souffert d’un duo mortel : anorexie artistique et perfectionnisme mêlé d’orgueil. Il n’y avait pas de possibilités de tâtonnements pour ce joueur. Il voulait être au sommet et, s’il ne pouvait pas y être, il ne serait nulle part, avec sa musique bien-aimée.

Pris dans une impasse, c’est ainsi qu’Alan parlait de son blocage : « J’essaie de jouer et je m’entends, et ce que je peux faire est si éloigné de ce que je veux faire que j’ai un mouvement de recul [et ensuite j’abandonne]. »

En travaillant sur la reconquête de sa créativité, Alan a commencé par se permettre le luxe d’acheter un nouvel enregistrement par semaine. Il n’a plus fait de la musique pour travailler et a recommencé à se divertir. Il s’est mis à acheter des enregistrements fous, et non pas seulement du grand art. Il oublia les aspirations très élevées. Qu’est-ce qui ressemblait à du divertissement ?

Alan commença à explorer. Il acheta de la musique gospel, de la country music, de la western music, de la musique de percussions indiennes. Un mois à ce rythme et, impulsivement, il acheta des baguettes d’entraînement. Puis il les laissa traîner, traîner et… trois mois plus tard il était en train de tambouriner sur le guidon de son vélo d’appartement tandis que du rock and roll marchait à fond dans le baladeur. Deux mois plus tard, il s’est dégagé un espace dans le grenier et a acheté d’occasion un ensemble de percussions.

« J’ai pensé que ma femme et ma fille seraient embarrassées de savoir que j’étais mauvais », explique-t-il. Pris dans ses blâmes, il plaide coupable : « En fait, c’était moi qui étais embarrassé, mais maintenant je ne fais que me divertir et je me sens vraiment mieux. Pour un vieux gars, je dirais que mes rythmes reviennent. »

Quand nous parlons luxe, nous faisons très souvent référence à un changement de la conscience plutôt qu’à un flux ; en constatant et en désirant ce qui semble le plus luxueux pour nous, en fait nous déclenchons peut-être une augmentation de ce flux.

Une vie créative a besoin du temps comme luxe, que nous nous taillons pour nous-mêmes – même si ce ne sont que quinze minutes pour faire rapidement les pages du matin, ou dix minutes après le travail pour prendre un bain.

Une vie créative a besoin d’espace comme luxe, même si tout ce que nous arrivons à tailler n’est qu’une bibliothèque particulière et un rebord de fenêtre, mais qui nous appartient (mon studio a une vitrine pleine de presse-papiers et de coquillages). Souvenez-vous que votre artiste est un jeune et que les jeunes aiment des choses qui sont « à eux » : ma chaise, mon livre, mon oreiller…

 

Exercice de comptabilité :

Durant cette semaine, vous allez découvrir où passe votre argent. Achetez un petit carnet de poche et notez-y chaque centime que vous dépensez. Peu importe l’achat, si insignifiant soit-il, si minime qu’en soit le prix. De petites sommes sont toujours de l’argent.

Cela vous indiquera ce que vous valorisez dans vos dépenses. Souvent nos dépenses diffèrent de nos valeurs réelles. Nous gaspillons de l’argent pour des choses auxquelles nous ne tenons pas et nous ne l’admettons pas. Pour beaucoup, compter, c’est l’apprentissage du luxe de la création.

 

Exercice : folie d’argent

Complétez les phrases suivantes :

  1. Les personnes qui ont de l’argent sont
  2. L’argent rend les gens
  3. J’aurais plus d’argent si
  4. Mon père pensait que l’argent était
  5. Ma mère a toujours pensé que l’argent serait
  6. Dans ma famille, l’argent provoquait
  7. L’argent équivaut à
  8. Si j’avais de l’argent, je
  9. Si je pouvais me le permettre, je
  10. Si j’avais un peu d’argent, je
  11. Je crains que si j’avais de l’argent, je
  12. L’argent, c’est
  13. L’argent engendre
  14. Avoir de l’argent, ce n’est pas
  15. Pour avoir plus d’argent, j’aurais besoin de
  16. Quand j’ai de l’argent, j’ai l’habitude de
  17. Je pense que l’argent
  18. Si je n’étais pas si facile, je
  19. Les gens pensent que l’argent
  20. Être fauché signifie

 

Exercices de la semaine :

  1. Abondance naturelle. Trouvez cinq pierres, jolies ou intéressantes. J’aime particulièrement cet exercice parce que les roches peuvent être transportées dans les poches, maniées lors de réunions d’affaires. Elles seront de constantes réminiscences de votre conscience créative.
  2. Abondance naturelle. Cueillez cinq fleurs ou feuilles. Peut-être voudriez-vous les faire sécher dans du papier paraffiné et les conserver dans un livre ? Si vous l’avez fait quand vous étiez au jardin d’enfants, c’est bien. La plupart du travail créatif se fait à cet âge-là. Autorisez-vous à le faire une fois de plus.
  3. Jetez ou donnez cinq vêtements usagés.
  4. Création. Faites un gâteau (si vous avez un problème de sucre, faites une salade de fruits). La créativité ne doit pas toujours concerner l’art avec un grand A. Très souvent, cuisiner peut vous aider à cuisiner quelque chose sur un autre mode créatif. Quand je me sens bloquée pour écrire, je fais des soupes et des tourtes.
  5. Envoyez des cartes postales à cinq amis. Ce n’est pas un exercice. Envoyez-les concrètement à des personnes dont vous aimeriez avoir des nouvelles.
  6. Relisez les « Principes de base ». Faites-le une fois par jour. Lire une prière d’artiste : la vôtre de la « semaine 4 » ou la mienne en fin de document. Faites-le une fois par jour.
  7. De nouveaux changements dans l’environnement de votre maison ? Faites-en quelques-uns.
  8. Un nouveau flux dans votre vie ? Apprenez à dire oui aux extras.
  9. Prospérité. Des changements dans votre situation financière ou des perspectives de changement ? De nouvelles idées – même folles – sur ce que vous aimeriez faire ? Recherchez des images sur ce thème et ajoutez-les à votre classeur d’images.

 

Contrôle de votre semaine :

  1. Combien de fois avez-vous fait les pages du matin cette semaine ? (Les avez-vous déjà utilisées pour penser à un luxe créatif pour vous-même ?) Comment a été l’expérience pour vous ?
  2. Avez-vous pris rendez-vous avec votre artiste en vous cette semaine ? (Avez-vous envisagé que vous pourriez en prendre deux ?) Qu’avez-vous fait ? Qu’avez-vous ressenti ?
  3. Avez-vous éprouvé quelque synchronie cette semaine ? Quelle était-elle ?
  4. Y avait-il d’autres problèmes cette semaine que vous considériez significatifs pour votre reconquête ? Décrivez-les.

 

C’est un extrait du livre « Libérez votre créativité » dans lequel Julia Cameron propose une méthode en 12 semaines pour libérer sa créativité et surmonter ses blocages artistiques. L’originalité de son approche réside dans deux outils principaux :

– Les « pages du matin » : 3 pages d’écriture libre chaque matin pour vider son esprit

– Le « rendez-vous avec l’artiste » : 2h par semaine consacrées à nourrir sa créativité

L’auteure considère la créativité comme une pratique spirituelle, connectée à une source divine. Elle invite le lecteur à se reconnecter à son « artiste intérieur », cet enfant créatif souvent brimé.

Semaine après semaine, elle aborde différents thèmes : retrouver un sentiment de sécurité, d’identité, de puissance, etc. Des exercices variés permettent d’explorer ses blocages, ses peurs, mais aussi ses désirs créatifs enfouis.

Julia Cameron encourage à se libérer du perfectionnisme, de l’autocensure, et à oser prendre des risques créatifs. Elle donne des clés pour gérer les critiques, les périodes de doute, et cultiver la foi en soi.

Son ton bienveillant et enthousiaste donne envie de se lancer ! Que vous soyez artiste confirmé ou simple curieux, ce livre peut vraiment vous aider à réveiller votre créativité et à l’intégrer dans votre quotidien. Alors, prêt à tenter l’aventure ?

Vous trouverez ce livre sur le site Place des Libraires en identifiant une librairie près de chez vous, ou sur le site de la FNAC.

Les extraits que je vous partage sont ceux qui m’ont parlé lors de la lecture du livre.

Aussi, je vous encourage à acheter ce livre car vous y trouverez tous les détails pour Libérez votre créativité.

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