Couverture du livre 'Devenez génial' de David Perroud.

David Perroud-Devenir génial-Partie 4

Chapitre 7 : Le modèle ICI

Le modèle ICI est en réalité assez simple, car il va nous aider à nous réapproprier un talent que nous possédons déjà. Il se résume à l’aide du schéma ci-dessous que je vous incite à lire de bas en haut, car il nous permet une élévation de notre conscience-mental vers notre conscience-esprit.

Graphique sur l'écoute et l'entraînement mental.

L’idée générale consiste à passer de l’état de l’archétype du bovin qui rumine ses pensées encore et toujours à celui du colibri qui va butiner ses ICI.

Pour cela je vous propose un processus en trois phases. La première consiste à s’allier avec son mental, car rien ne sert de le voir comme l’ennemi, celui qui nous empêche de nous élever. Sachez qu’il sera très difficile d’opérer cette métamorphose sans son accord. Il convient donc de le convaincre de nous suivre, de l’aider à s’ouvrir, de lui démontrer qu’il est dans son intérêt de lâcher une parcelle de son pouvoir pour mieux cohabiter avec sa discrète collègue, la conscience-esprit. Ce livre est vraiment conçu dans ce but : nous avons commencé par une partie d’explications qui lui étaient destinées afin qu’il comprenne les concepts et les enjeux. Nous continuerons ainsi, chaque étape du modèle sera en premier lieu exposé à notre mental, puis mis en pratique.

Avec la deuxième étape du modèle ICI, nous apprendrons à ne pas nous retrouver esclaves de nos propres pensées, nous utiliserons des techniques pour parvenir à nous en désengager lorsque nous le souhaitons. Nous nous entraînerons à ne pas fusionner avec la voix dans notre tête, afin de pouvoir la guider, la comprendre et la rassurer avec distance, depuis un autre espace. S’il paraît trop ambitieux de chercher à « éteindre » nos pensées lorsqu’elles sont inutiles, les explications et les exercices que j’exposerai plus loin devraient nous aider à en avoir moins – jusqu’à dix fois moins – qu’avec un mental hyperactif, tout en parvenant à ne pas devoir nous « embarquer » dans l’histoire que chacune d’entre elles nous propose.

Enfin, la troisième partie consistera à se sentir à l’aise avec la nouvelle quiétude qui va se mettre en place à l’intérieur de nous (et probablement, par ricochet, à l’extérieur). Notre nature, ou devrais-je plutôt dire notre mental, n’aime pas les vides, il cherche à les combler. Nous avons tellement été conditionnés à être productifs et efficaces que passer un moment « vide » pour y inviter nos ICI n’est pas naturel, cela peut même être stressant, voire anxiogène, pour certains. L’autre point important sera de développer une attitude d’accueil, car l’information obtenue par nos ICI peut paraître incongrue – « pourquoi ne me garerais-je pas sur cette place libre, alors que ça fait dix minutes que j’en cherche une ? » – ou incompatible avec la destination que notre libre arbitre a délibérément choisie pour nous – « pourquoi écrirais-je un roman, alors que je suis chef d’entreprise ? ». On se posera aussi légitimement la question : comment être sûrs que l’on s’est bien connectés à nos ICI plutôt qu’à l’une de nos nombreuses pensées quotidiennes ?

Ces démarches peuvent être tant individuelles que collectives, comme dans le cadre d’une organisation ou d’une entreprise. Je vais vous parler en premier lieu du tronc commun, ce modèle en trois piliers qui permet de révéler nos ICI, avant d’évoquer la situation des organisations et les spécificités qui les concernent. Utiliser ses ICI sur son lieu de travail est un sujet important, disruptif et complexe, que je préfère examiner une fois que vous serez familier avec les concepts de base. Si vous êtes impliqué dans la direction ou le management d’une entreprise, je vous conseille néanmoins de suivre le même ordre de lecture, vous en comprendrez tous les mérites au fil des pages.

Pour chacune de ces étapes, je propose des explications suivies d’exercices pratiques. Il s’agit surtout d’idées que vous ne devez pas hésiter à compléter, à améliorer ou à ignorer (pour celles qui ne vous conviennent pas).

 

Chapitre 8 : Les croyances collectives

Aujourd’hui encore, l’économie demande majoritairement à l’éducation de lui fournir de la main-d’œuvre munie d’un bon QI, d’un mental bien affûté. Seulement, ne nous faisons aucune illusion, à mesure que ces qualités seront remplaçables par les IA, la société cherchera alors des talents possédant les qualités de l’esprit. Constatant que ceux-ci sont rares, elle fera pression sur l’éducation pour que cela change. Entre les deux, il risque bien d’y avoir des remous… Tout cela pour expliquer que nous sommes issus d’une des nombreuses générations « mental » et qu’il y a bien des risques pour que nous nous retrouvions à cheval sur deux formats d’éducation. À nous de nous débrouiller pour notre « reconversion ».

 

Autoroutes ou chemins de traverse ?

Une grande partie du travail de yoga mental va tourner autour de nos croyances, car ce sont principalement elles qui restreignent notre « enclos » et limitent notre potentiel ICI, à l’image de cette phrase de Mark Twain que vous connaissez certainement : « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. »

Il y a deux grandes catégories de croyances. Les croyances personnelles du style « je suis perfectionniste, je ne sais pas écrire, je n’ai pas de talent, je suis un comptable, une maman, un époux, j’ai de la chance (ou pas), etc. » que nous traiterons au prochain acte, et les croyances collectives comme « il faut travailler dur pour réussir, nous ne sommes que notre corps physique, la croissance économique est infinie, la démocratie permet au peuple de décider, la vie sur Terre est due au hasard, je pense, donc je suis, les médecines alternatives n’ont pas d’effets prouvés, etc. ». Les croyances collectives peuvent être très larges comme celles-ci ou bien plus restrictives si l’on fait partie d’un mouvement de pensées particulier, qu’il soit politique, philosophique, religieux ou économique. Cette catégorie contient aussi les croyances véhiculées par une ethnie, une lignée, un genre, des traditions familiales ou liées à notre profession.

 

Un fardeau qu’il convient d’alléger

Dans la mesure où cela vous est possible, il est important de se délester du plus grand nombre de croyances, ou du moins d’identifier avec toute l’honnêteté d’esprit possible celles qui vous limitent ou qui vous enferment. Il n’est pas forcément nécessaire de renier une croyance, mais simplement de l’identifier comme telle ou de concevoir qu’il y a une alternative.

Deux exemples :

  • Le premier concerne une personne qui adhère à la croyance collective que la science telle qu’on la lui a enseignée durant ses études est source de vérité absolue. À l’époque, on lui a appris que le cerveau générait sa propre conscience (sans intégrer la notion de conscience-esprit externe), que la vie sur Terre est apparue par hasard et que toute l’existence est purement mécanique.

On lui a parlé de la physique quantique qui réagissait différemment et qui avait un comportement incompréhensible, tout en lui disant qu’il ne s’agissait que de l’infiniment petit et qu’un jour viendrait où on trouverait un lien entre les deux.

Cette personne est peut-être médecin ou ingénieur, elle a donc fait des études supérieures scientifiques sérieuses et n’a aucune raison de remettre en question ces notions. Elle suit avec intérêt les derniers développements relatifs à son métier, mais n’a jamais plus porté son attention sur les sujets mentionnés plus haut.

Elle les prend pour acquis. Dans son mental ils sont immuables. Quand elle rencontre un client, un patient ou un ami qui lui parle d’autres possibilités, elle pense qu’il s’agit d’un religieux ou d’un spirituel engoncé dans de fausses croyances qui n’a pas forcément les connaissances nécessaires pour comprendre.

Son cadre de pensées sur le sujet est rigide, non disponible à une remise en question. En revanche, cette personne désire s’ouvrir à ses ICI, elle bute souvent sur les mêmes problèmes et souffre de ne pas trouver de solutions innovantes. Comment va-t-elle faire pour s’autoriser à tenter d’accéder à une ressource se trouvant dans un endroit qu’elle ne peut même pas concevoir (le champ d’information universel), avec un outil qui n’existe pas dans son cadre de pensées (la conscience-esprit) ?

Elle pourrait éventuellement tenter l’expérience tout en « sachant déjà » que cela ne fonctionnera pas. Et il est fort probable qu’elle parvienne à se donner raison. Notre mental est puissant. Comme je vous l’ai dit en préambule, il convient d’en faire un allié.

  • Deuxième exemple. Une personne est atteinte d’une maladie que la médecine moderne n’arrive pas à soigner. Sa famille travaille en biochimie depuis deux générations, ils détiennent des parts dans une entreprise pharmaceutique. Ils la soutiennent intensément pour trouver une solution, allouent même des fonds pour des recherches spécifiques. Cette personne reçoit la forte intuition qu’elle devrait entreprendre un traitement en médecine alternative. Mais elle n’y croit pas vraiment et surtout elle se voit mal en parler à sa famille. Que va-t-elle faire de cette intuition ? Comme beaucoup d’entre nous, face à une information qui n’entre pas dans nos croyances : l’intégrer dans son système de pensée et la « raisonner ».

 

Croyances ou faits ?

Écouter les contradicteurs et vérifier les éléments nouveaux : il s’agit de la méthode que j’applique pour garder un esprit ouvert sur des sujets qui me tiennent à coeur. Et il m’arrive des surprises. Par exemple l’idée d’une conscience qui survit à la mort du corps physique colle bien avec le concept de réincarnation et j’ai toujours été assez convaincu sur le sujet, tout en admettant que les preuves scientifiques ne soient pas des plus solides. Disons que tous les indices pointaient vers la même direction, jusqu’à ce que je lise Science et champ akashique, d’Ervin Laszlo. Dans cet ouvrage il démontre que la notion d’un champ d’information universel que la conscience vient interroger peut également expliquer les témoignages de régression dans des vies antérieures ou les souvenirs que de jeunes enfants ont d’une autre vie. Cela n’invalide pas du tout la réincarnation, mais ça offre une théorie légèrement différente : en lieu et place d’une conscience individuelle qui se réincarne de vie en vie, il pourrait également s’agir d’une conscience collective qui récolte les informations de plusieurs vies et qui les partage.

 

Une autre croyance collective persistante est que nous devons toujours faire quelque chose ; elle a produit des expressions telles que « le temps c’est de l’argent » ou « il faut travailler dur pour avoir ce que l’on souhaite ». Doit-on toujours faire ?

Elle est particulièrement ancrée chez les personnes qui vendent leur temps, comme les avocats, les médecins, ou les conseillers. Pourtant, avoir la bonne idée, la solution créative au moment opportun permet de gagner énormément de temps.

Une organisation qui veut favoriser les ICI se doit de passer outre à ces croyances et d’embrasser l’idée que des employés ayant un accès courant à leurs ICI seront plus efficaces – pour autant qu’ils puissent soigner cette connexion, ce qui demande… du temps et de l’équilibre.

 

Qu’est-ce qui ne tourne pas rond ?

Une étude de l’institut Yougov de 2018, auprès de 8 215 Américains adultes, montre que seulement deux tiers des milléniaux sont certains que la Terre est ronde.

Il y a une forte corrélation entre le fait d’être « très religieux » et de considérer que la Terre est plate. Les notes de bas de page du sondage mentionnent que pour ces personnes « la preuve que notre planète est plate peut être trouvée dans les Écritures ». Je sais, cela peut faire sourire, mais tout de même, un tiers des milléniaux d’un pays qui compte 332 millions d’habitants et qui envoie régulièrement des astronautes dans l’espace ? Il n’est donc pas inutile de s’intéresser de temps en temps à ses croyances…

C’est un extrait du livre « Devenez Génial : À l’ère où les machines deviennent intelligentes » de David Perroud qui est bien plus qu’un simple guide de développement personnel ; c’est une invitation à explorer les profondeurs de notre conscience et à réveiller le génie qui sommeille en chacun de nous. Dans un style accessible et fluide, Perroud mêle science, spiritualité et pratiques concrètes pour nous aider à développer nos ICI (Intuition, Créativité, Innovation) – des capacités cruciales dans un monde de plus en plus dominé par l’intelligence artificielle.

L’auteur nous guide à travers des concepts complexes comme la conscience délocalisée et le champ d’information universel, qu’il rend clairs grâce à des analogies simples et des exemples tirés de son expérience. Ce livre se distingue par son approche hybride, combinant théorie et exercices pratiques, pour une mise en œuvre immédiate dans la vie quotidienne. En s’appuyant sur la science des états de conscience modifiés et la psychologie positive, Perroud montre que nos intuitions et notre créativité sont des clés pour une vie plus épanouie et un avenir plus serein.

Loin des recettes toutes faites, « Devenez Génial » propose une réflexion profonde sur notre rapport à la conscience, tout en nous équipant d’outils concrets pour naviguer dans un monde où les machines deviennent de plus en plus performantes. C’est un ouvrage à la fois inspirant et pratique, parfait pour ceux qui cherchent à harmoniser science et spiritualité dans leur quête personnelle. Si vous êtes prêt à redécouvrir votre potentiel humain unique dans une ère technologique, ce livre est pour vous.

Je le remercie de l’avoir écrit. Et, je l’offre à des personnes dont je sens qu’elles en tireront de grands bénéfices.

Vous trouverez ce livre sur le site Place des Libraires en identifiant une librairie près de chez vous, ou sur le site de la FNAC.

Les extraits que je vous partage sont ceux qui m’ont parlé lors de la lecture du livre.

Aussi, je vous encourage à acheter ce livre car vous y trouverez tous les détails pour la manière de favoriser votre créativité.

David Perroud a écrit des romans que je trouve inspirants car explorant les aspects de l’intégration à notre environnement et de notre perception du monde. Vous pourrez les trouver sur le site Place des Libraires en identifiant une librairie près de chez vous, ou sur le site de la FNAC.

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