Chapitre 30 : Les outils de la métamorphose
Si un dirigeant et une équipe guidés par leurs ICI sont les prérequis d’une transformation réussie, il y a plusieurs outils qui permettent de faciliter cette démarche. J’évoque ici les principaux, sachant que certains seront plus ou moins adaptés à chaque situation et que, souvent, l’équipe va s’inspirer de cette liste pour créer des solutions spécifiques et sur mesure.
Le bonheur comme indicateur clé
La grande majorité des organisations suit religieusement des indicateurs de performance tels que revenu, marge nette, parts de marché et autres. Beaucoup d’entre elles mesurent la satisfaction de leurs clients, souvent réduite au très maigre NPS, et une plus petite partie s’inquiète aussi de la satisfaction de ses employés. Peu corrèlent ces deux données qui sont pourtant extrêmement liées. Pour lancer une entreprise sur la culture des ICI, je préconise un signe fort et extrêmement efficace qui consiste à définir un indicateur de performance au-dessus de tous les autres : le bonheur des stakeholders. Il s’agit d’une mesure qui va comprendre les employés, bien sûr, mais aussi les clients, les financiers, les fournisseurs et l’écosystème (la nature et la vie). Le but étant de montrer ouvertement et sans équivoque que la préoccupation première de l’organisation est le bien-être de tous. Inclure l’ensemble des stakeholders permet de bien garder à l’esprit que le rôle d’une entreprise est multiple et qu’il sera difficile de favoriser une catégorie par rapport à une autre. Si le bonheur des employés augmente considérablement au détriment de celui des clients ou des financiers, par exemple, alors les actions qui ont permis cela ne sont ni pérennes ni fair-play. J’aime beaucoup cette façon de procéder, car elle force à aller vers une vision non égoïste du bonheur et du rôle de chacun. Sans cela, la responsabilité de trouver un équilibre et des compromis entre tous les acteurs de l’entreprise tombe souvent sur les épaules de dirigeants forcés à des postures d’équilibristes. Cette méthode change cela en un projet commun. Aligner toute une équipe sur un indicateur aussi logique est d’une simplicité déconcertante ; ce qui l’est moins, c’est de trouver la bonne mesure et les bonnes pondérations, mais il ne s’agit que d’aspects techniques pour lesquels des solutions existeront toujours.
Une hiérarchie simple et organique
Les organisations de type cellulaire où l’on favorise la subsidiarité – à savoir donner la responsabilité et le pouvoir de décision au plus proche de l’action – par rapport à la délégation (où le manager partagera une petite partie du pouvoir tout en gardant le contrôle et la responsabilité) semblent nettement plus efficaces pour créer une culture favorisant les ICI. La nature nous montre la voie en nous proposant d’incroyables exemples de hiérarchies performantes dans des organisations excessivement complexes. Prenez une forêt : on pourrait penser qu’elle représente une suite aléatoire de diverses formes de vie indépendantes, mais on sait aujourd’hui qu’elle est surtout un macro-organisme relié d’un bout à l’autre grâce au mycélium, un réseau de fibres de champignons interconnectés aux racines des plantes. Cet Internet des forêts permet à tous ses membres d’être en communication permanente et d’orchestrer une symbiose commune. Certains arbres vont pousser dans des sols trop pauvres et trop secs an de pouvoir prodiguer de l’ombre à d’autres espèces qui vont ensuite enrichir et nourrir la terre, permettant l’expansion de la forêt ; les arbres pionniers survivront grâce à l’apport de nutriments et d’eau envoyé par des membres de la même espèce et distribué au travers du mycélium, qui lui-même retiendra une « commission » d’environ 30 % pour ses propres besoins. On remarque également que chaque forêt possède quelques arbres-mères, plus grands, plus vieux et plus hauts que les autres, qui forment des hubs dans ce vaste réseau : leurs racines possèdent un nombre nettement plus important de connexions et accèdent à des sources d’eau et de nutriments plus profondes qu’ils sont capables de redistribuer en favorisant les plus jeunes ou les moins bien portants. Aucun hasard donc, mais une symbiose parfaitement orchestrée grâce à une communication intense et précise où chacun prend et donne ce dont il a besoin pour assurer sa propre prospérité et celle de l’ensemble. Si l’on constate la présence de hubs stratégiquement placés dans le réseau, il n’est nullement question de structures pyramidales. Ces dernières, que l’on trouve rarement dans la nature, semblent plus adaptées pour satisfaire les besoins de contrôle de notre conscience-mental que pour générer des organisations saines et efficaces. Ce sont dans les entreprises qui ont choisi ce type de structures organiques, inspirées du vivant, comme Spotify, Google ou encore Haier, qu’on remarque le plus d’ICI ; il est donc logique de conclure qu’une société qui veut favoriser cette dernière devrait se diriger vers des structures analogues.
L’empowerment
Dans la lignée du point précédent, il est à noter qu’une culture d’entreprise qui encourage la responsabilisation et la prise de décision autonome pour tous les aspects qui concernent directement un poste est essentielle. De nos jours on voit beaucoup trop de situations où une personne se voit déléguer des tâches, comme servir des clients, mais sans l’autorité nécessaire pour les accomplir. Par manque de confiance et par besoin de contrôle, les organisations édictent des règles générales qui ne peuvent pas englober toutes les situations rencontrées sur le terrain, et les talents se retrouvent avec des problèmes à résoudre sans aucune autonomie pour le faire. Cela mène à des situations stupides comme nous en avons tous connu, où la solution est évidente, mais ne peut être appliquée ; frustrant au passage toutes les parties impliquées. Cela n’encourage évidemment pas la relation de confiance nécessaire entre le talent et l’entreprise, et encore moins avec le client.
L’usage de la communication empathique
Comme nous l’avons vu aux chapitres 12 et 13, les conflits sont l’une des grandes sources de stress mental déclencheur de pensées excessives, qui elles-mêmes sont les ennemies des ICI. Instaurer des outils qui permettent d’éviter ou de régler rapidement ces litiges est généralement une action extrêmement positive en vue d’instaurer le climat souhaité. Selon la taille de l’organisation, on peut même aller jusqu’à engager un « solutionneur » de conflits rompu à ces méthodes.
Un cadre de travail original
L’influence de l’environnement physique sur le bien-être et la créativité des talents est trop souvent sous-estimée. Lorsque je gérais un institut d’études comportementales international, je visitais nos clients dans le monde entier et je constatais que la majorité d’entre eux était contrainte de travailler dans de grands open spaces à cubicules, certains sans accès à la lumière du jour. Après une seule journée dans ces conditions, je me sentais lourd avec le cerveau englué. Que le temps me semblait long, ainsi déconnecté du monde extérieur, du ciel ou du temps qu’il faisait. S’il y a un point commun entre toutes les organisations qui décident de favoriser les ICI, c’est qu’elles vont soigner leur environnement de travail, avec des aménagements originaux, une connexion avec la nature, des coins de repos, des pièces de loisirs et des possibilités de se réunir en toute décontraction.
Il ne s’agit certes que de quelques outils – j’ai choisi de vous les présenter car ils ont le mérite de constituer la base d’un environnement favorable aux ICI et qu’ils montrent sans ambiguïté l’engagement et l’alignement de l’organisation dans ce sens. Si nous les mettons bout à bout avec la liste de valeurs du chapitre précédent, nous constatons que très, très peu d’organisations opèrent sur ce mode. Que faut-il en conclure ?
C’est un extrait du livre « Devenez Génial : À l’ère où les machines deviennent intelligentes » de David Perroud qui est bien plus qu’un simple guide de développement personnel ; c’est une invitation à explorer les profondeurs de notre conscience et à réveiller le génie qui sommeille en chacun de nous. Dans un style accessible et fluide, Perroud mêle science, spiritualité et pratiques concrètes pour nous aider à développer nos ICI (Intuition, Créativité, Innovation) – des capacités cruciales dans un monde de plus en plus dominé par l’intelligence artificielle.
L’auteur nous guide à travers des concepts complexes comme la conscience délocalisée et le champ d’information universel, qu’il rend clairs grâce à des analogies simples et des exemples tirés de son expérience. Ce livre se distingue par son approche hybride, combinant théorie et exercices pratiques, pour une mise en œuvre immédiate dans la vie quotidienne. En s’appuyant sur la science des états de conscience modifiés et la psychologie positive, Perroud montre que nos intuitions et notre créativité sont des clés pour une vie plus épanouie et un avenir plus serein.
Loin des recettes toutes faites, « Devenez Génial » propose une réflexion profonde sur notre rapport à la conscience, tout en nous équipant d’outils concrets pour naviguer dans un monde où les machines deviennent de plus en plus performantes. C’est un ouvrage à la fois inspirant et pratique, parfait pour ceux qui cherchent à harmoniser science et spiritualité dans leur quête personnelle. Si vous êtes prêt à redécouvrir votre potentiel humain unique dans une ère technologique, ce livre est pour vous.
Je le remercie de l’avoir écrit. Et, je l’offre à des personnes dont je sens qu’elles en tireront de grands bénéfices.
Vous trouverez ce livre sur le site Place des Libraires en identifiant une librairie près de chez vous, ou sur le site de la FNAC.
Les extraits que je vous partage sont ceux qui m’ont parlé lors de la lecture du livre.
Aussi, je vous encourage à acheter ce livre car vous y trouverez tous les détails pour la manière de favoriser votre créativité.
David Perroud a écrit des romans que je trouve inspirants car explorant les aspects de l’intégration à notre environnement et de notre perception du monde. Vous pourrez les trouver sur le site Place des Libraires en identifiant une librairie près de chez vous, ou sur le site de la FNAC.