Réunion d'équipe autour d'un ordinateur portable.

Les vrais leaders se servent en dernier – Simon Sinek – De l’âge d’or à la chute : l’évolution du leadership et de la société

 Partie IV – Comment nous en sommes arrivés là

Chapitre 11 – Le boom avant le krach

C’était le bon temps. Tout le monde gagnait de l’argent… et tout le monde le dépensait. Il en résultait une croissance sans précédent. En fait, la richesse totale des États-Unis doubla en moins de dix ans. Grâce à de nouvelles technologies et à un nouveau type de médias, les informations et les idées se répandaient comme jamais auparavant. Jamais on n’avait vu une telle époque, assurément. Ce n’était les années 1980 ni les années 1990. C’était les années 1920. Les Roaring Twenties, les Années folles.

L’Amérique est vraiment devenue une société de consommation dans la période qui a suivi la Première Guerre mondiale. Pour la première fois depuis des années, les Américains se trouvèrent relativement prospères, et avec l’argent vint le bon temps. Leur revenu disponible leur permit d’acheter des produits de luxe et de nouvelles technologies – toutes ces nouvelles inventions susceptibles d’améliorer leur qualité de vie. Réfrigérateurs électriques, automobiles, cinéma se répandirent à cette époque. Et n’oublions pas l’apparition de nouvelles formes de médias. En 1920, il existait une seule station de radio commerciale aux États-Unis : KDKA, à Pittsburgh. Trois ans plus tard, on en comptait plus de cinq cents. Et à la fin de la décennie, plus de 12 millions de foyers possédaient un poste de radio.

Ce nouveau média permettait une diffusion sans précédent des nouvelles. Il rendait aussi possibles des campagnes de publicité nationales inédites. Avec la radio et l’apparition d’entreprises de distribution possédant des succursales, les Américains se mirent à acheter les mêmes produits sur la côte Atlantique et sur la côte Pacifique. Et avec l’arrivée du cinéma, les médias s’intéressèrent de plus en plus à la vie des vedettes et des champions sportifs. Le public rêvait de partager leur vie prestigieuse. Sous les projecteurs nationaux, la célébrité cessa d’être un sous-produit du succès pour devenir un but en soi. La notoriété devint un nouveau moyen d’acquérir un statut d’alpha. C’était une époque où chacun aspirait au meilleur.

Grâce à ces technologies innovantes et à ces commodités modernes, la période vit aussi naître des industries entièrement nouvelles. Tout comme l’internet a rendu nécessaires des conseils spécialisés, l’automobile a eu besoin de stations-service, par exemple. Tout cela semble étrangement faire écho à notre époque : nouvelles technologies, nouveaux médias, nouvelles industries, passion pour la vie des célébrités, richesse et consumérisme croissants, et, par-dessus tout, à cause de ces excès, un gaspillage omniprésent.

Puis il se passa quelque chose. Tout s’arrêta soudain. On a beau défier les lois de la nature, une correction intervient toujours. La nature exècre les déséquilibres. Rien ne peut croître indéfiniment. Aussi, malgré les espoirs d’une belle époque sans fin, tout s’arrêta soudain le 29 octobre 1929.

Le « mardi noir », ainsi que le krach, fut appelé, infligea à la Bourse une « correction » colossale. Il fallait bien en finir un jour avec les excès et les surévaluations, revenir à l’équilibre. Les corrections ne sont pas rares, mais le déséquilibre était si extrême en l’occurrence que le choc fut assez violent pour déclencher la crise de 1929, la Grande Dépression, période marquée par une chute de près de 90 % des capitalisations boursières et par des taux de chômage tels qu’un quart des Américains se trouva sans emploi.

Contrairement à leurs parents, les enfants nés dans les années 1920 étaient trop jeunes pour avoir vraiment joui de ces années. Ils furent élevés au cours de l’une des époques les plus austères de l’histoire américaine. Et devant la rareté des ressources, comme le dicte notre anthropologie, cette génération apprit à travailler ensemble dans un esprit d’entraide mutuelle pour joindre les deux bouts. Plus question de gaspillage et d’excès. La récession dura plus d’une décennie et ne prit fin qu’en 1942. Avec l’attaque de Pearl Harbour le 7 décembre 1941, les États-Unis entrèrent en guerre et sortirent de la crise.

La génération qui avait grandi pendant l’une des pires périodes économiques du pays arriva à l’âge adulte juste à temps pour être mobilisée et envoyée faire la guerre aux armées de Hitler. D’un bloc, les États-Unis passèrent d’une crise colossale à une guerre colossale.

À leur entrée dans la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis comptaient environ 133 millions d’habitants, dont 16 millions allaient combattre, soit à peu près 12 % de la population. Aujourd’hui, leur population dépasse 315 millions d’habitants, dont moins de 1 % servent dans l’armée, troupes en service actif, personnels civils, gardes et réservistes compris. (Bien entendu, les temps ont changé, les Américains ne sont plus impliqués dans une guerre mondiale – une guerre dans laquelle ils accepteraient n’importe quel fardeau et n’importe quel prix pour protéger ce en quoi ils croient.) Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les personnels en uniforme étaient si nombreux que presque tout le monde connaissait un militaire. Beaucoup de parents virent leurs propres fils partir au combat. Aujourd’hui, du simple fait que la plupart d’entre nous n’ont pas même un ami dans l’armée, nous avons du mal à comprendre d’où vient un sentiment de dévouement aussi profond.

À la différence des conflits d’aujourd’hui, la Seconde Guerre mondiale n’était pas une guerre à distance. On ne la voyait pas à la télévision ou sur un écran d’ordinateur. Elle concernait directement la plupart des gens dans le pays. La nation entière était engagée dans l’effort de guerre. Selon The War, un documentaire de référence tourné par Ken Burns et Lynn Novick, 24 millions de personnes déménagèrent pour occuper un poste dans la défense. Et des millions de femmes, d’Afro-américains et de Latinos bénéficièrent d’opportunités professionnelles sans précédent. Beaucoup d’autres achetèrent des bons de la Défense pour contribuer à financer l’effort de guerre ; ceux qui ne pouvaient s’engager physiquement avaient ainsi le sentiment de participer aussi à l’action. Et ceux qui n’avaient pas les moyens d’acheter des bons participèrent en plantant des jardins de la victoire, dont les fruits et les légumes allégeraient le rationnement. C’est notamment pour cela que cette génération est appelée la « Greatest Generation », la « génération grandiose ». Elle se caractérise non par l’excès et la consommation mais par les souffrances et le service.

Les États-Unis, à cette époque, ne restèrent pas assis à se plaindre, à désigner des coupables et à palabrer sur l’opportunité de faire la guerre ou pas. Le pays se rallia tout entier. Selon un sondage publié en novembre 1942 dans le magazine Life, plus de 90 % du pays était convaincu que l’Amérique devait continuer le combat. Dès avant la guerre, la population approuvait massivement la mobilisation ; après la guerre, elle resta persuadée de la nécessité d’une instruction militaire obligatoire. En tant que nation, les Américains croyaient dans le service. Et presque tout le monde, d’une manière ou d’une autre, consentait des sacrifices et des services au nom du bien mutuel. Presque tous les Américains avaient le sentiment d’appartenir à quelque chose de plus grand qu’eux-mêmes.

La guerre enfin gagnée, les survivants des combats rentrèrent chez eux pour des défilés et des fêtes. Mais la célébration ne s’adressait pas seulement à ceux qui avaient risqué leur vie au front : elle était destinée à tous ceux qui avaient participé et accepté un sacrifice. Presque tous partageaient le sentiment d’accomplissement et de soulagement né de la victoire des Alliés. Et c’était normal : ils avaient œuvré dur pour éprouver ce sentiment. Ils l’avaient mérité.

Une fois la page tournée, dans une économie florissante, les hommes et les femmes de la Greatest Generation élevés au temps de la grande crise, puis envoyés à la guerre, eurent l’impression d’avoir été privés d’une partie de leur jeunesse ; beaucoup se sentirent plus amers encore. Après avoir consenti des sacrifices pendant une partie de leur vie, ils voulaient essayer de récupérer une partie de ce qu’ils avaient perdu. Aussi se mirent-ils au travail.

Dur labeur, coopération et loyauté : ainsi cette génération concevait-elle l’efficacité, ainsi fonctionnèrent ses entreprises. Dans les années 1950, on donnait sa vie entière à une seule entreprise, et celle-ci comptait dessus. À l’issue d’une longue carrière, le salarié recevait la légendaire montre en or, symbole par excellence de gratitude pour une vie de dévouement à l’entreprise. Et cela marcha… un certain temps.

 Un baby-boomer poids lourd

On dirait que chaque génération se confronte ou se rebelle contre la génération précédente. Chaque nouvelle génération incarne une série de valeurs et de croyances façonnées par les événements, les expériences et les technologies de sa jeunesse… qui en général ne sont pas tout à fait les mêmes que ceux de leurs parents. Et quand la population croît vite, les tiraillements entre générations, la nouvelle désireuse de tout changer et l’ancienne de ne rien changer, fonctionnent comme un système de freins et de contrepoids. Il en résulte une tension naturelle qui nous évite de tout casser tout en autorisant des progrès et des évolutions. Un point de vue unique ou un pouvoir incontesté est rarement une bonne chose. Comme le visionnaire et l’opérateur à l’intérieur d’une entreprise, les démocrates et les républicains au Congrès des États-Unis, les Soviets et l’Oncle Sam en géopolitique, et même comme papa et maman à la maison, deux forces opposées, la tension des poussées et des tractions, assurent en fait plus de stabilité. Tout est question d’équilibre.

Mais un phénomène survenu à la fin de la Seconde Guerre mondiale a bouleversé le système normal des freins et des contrepoids. Une rupture de l’ordre naturel allait presque littéralement et presque par hasard orienter l’Amérique dans une direction toute différente. En revenant de guerre, les gens firent la fête. Et encore. Et encore. Et neuf mois plus tard commença une période d’essor démographique comme on n’en avait encore jamais vu aux États-Unis : le Baby Boom.

Graphique avec une flèche montante et une ligne noire.

Naissances pour 1 000 personnes aux États-Unis

En 1940, 2,6 millions d’enfants sont nés aux États-Unis. En 1946, 3,4 millions. Un petit baby-boom s’était produit à la fin de la Première Guerre mondiale, mais la rupture d’équilibre réside dans le redressement massif des naissances après la Seconde Guerre mondiale. Le pic était d’autant plus fort que le taux de natalité avait été faible pendant la récession et la guerre.

On fixe généralement la fin du baby-boom à 1964, première année où le nombre de naissances repassa au-dessous des 4 millions. Globalement, les enfants du baby-boom ont accru la population américaine de 76 millions de personnes, soit un taux de croissance de près de 40 % (contre moins de 25 % entre 1964 et 1984).
Graphique des salaires annuels de 1920 à 2005.
Revenu moyen aux États-Unis

Et les changements spectaculaires ne s’arrêtèrent pas là. Contrairement à leurs parents élevés en temps de crise économique et de rations de guerre, les baby-boomers grandirent dans une période de prospérité et de richesse croissantes. À partir de la fin de la guerre, les patrimoines et le PIB américains connurent une progression soutenue. Toute cette génération en bénéficia. Les parents qui avaient combattu ou qui s’étaient serré la ceinture avaient à présent les moyens d’offrir à leurs enfants une vie à l’opposé de la leur. Tandis que la Greatest Generation se caractérisait par le besoin de servir les autres, les baby-boomers, dès le début, pensèrent d’abord à eux. Avec l’évolution du niveau de vie et des attitudes, les États-Unis commencèrent à se transformer : ce pays qui avait combattu pour défendre un mode de vie devint un pays prêt à se battre pour protéger la manière dont ses habitants préféraient vivre.

Élevés sous la protection de leurs parents nouveaux riches, les premiers baby-boomers devinrent adolescents dans les années 1960. Et, comme tous bons ados, ils se rebellèrent contre ces parents qui les poussaient à travailler dur et à se dévouer à un emploi ou à une entreprise jusqu’au moment où ils décrocheraient la fameuse montre en or. Ils rejetèrent les banlieues tranquilles et le matérialisme de leurs parents. La « bonne vie » telle qu’ils l’imaginaient n’était pas celle de Leave It to Beaver ; ils préféraient l’individualisme, l’amour libre et le narcissisme.

Mais les hippies américains des années 1960, qui décidaient de vivre avec moins qu’il ne leur en fallait réagissaient au fait que leur pays possédait plus qu’il ne lui en fallait. Comprenez-moi bien. Je ne dis pas que la Greatest Generation était parfaite. En réalité, elle souffrait de problèmes graves. Tandis que les Américains sauvaient le monde de la tyrannie nazie, ils étaient en proie au racisme et à l’inégalité. Le « rêve américain » était l’image de l’harmonie tant que vous étiez blanc, chrétien et mâle. Les femmes étaient encore considérées comme non qualifiées pour la vie publique ou le bureau directorial. Les Afro-américains ne furent regardés comme des citoyens à part entière qu’avec le Civil Rights Act de 1964, près de vingt ans après la fin de la guerre. Et même à cette date, près de 30 % du sénat vota contre.

Du temps de leur jeunesse, les baby-boomers imposèrent les droits civiques à une génération plus âgée, arc-boutée sur le maintien d’un statu quo malsain et injuste. Ce furent les jeunes baby-boomers qui réclamèrent de meilleurs salaires pour les femmes et refusèrent d’accepter aveuglément les injustices admises dans la société. Ils auraient pu devenir une seconde Greatest Generation s’ils avaient poursuivi dans cette voie. Mais il en alla autrement.

Lorsqu’elle commença à vieillir, cette génération surpeuplée changea d’orientation. Et c’est alors que commencèrent à pointer les problèmes de l’époque moderne. En tant que génération, les baby-boomers se mirent à fonctionner différemment – de manière plus égoïste. Ils entreprirent de protéger le monde qui leur était le plus familier – un monde de richesse et de prospérité croissantes.

Dans les années 1970, une fois leurs études achevées, les plus âgés d’entre eux commencèrent à travailler. Dans une décennie marquée par une guerre honnie au Vietnam et le scandale du Watergate, Richard Nixon apparaissait comme une préfiguration de la génération qu’il servait. Ses ambitions égocentriques aboutirent à des décisions au mieux immorales, au pire illégales.

Les événements dont les baby-boomers furent témoins ne firent que renforcer leurs premières idées : « on ne peut pas faire confiance au gouvernement », « on ne peut compter que sur soi-même », « il faut agir autrement ». Oublié le statu quo, les baby-boomers aspiraient à se réaliser. Il était aussi commun d’avoir un gourou spirituel que de fréquenter une salle de sport aujourd’hui. Ils apprirent le disco. Ils s’habillèrent en polyester. Et ils scellèrent leur réputation, celle d’une génération que Thomas Wolfe décrivait en 1976 dans le magazine New York comme la « Me decade », la décennie du moi. Ils devinrent un groupe apparemment plus concerné par son propre bonheur et son propre bien-être que par le bonheur ou le bien-être de ceux qui les entouraient.

Une fois entrés dans le monde du travail, les baby-boomers y apportèrent, en même temps que leur contribution à l’économie, leur égocentrisme et leur cynisme. Or la génération précédente se trouvait être bien moins nombreuse qu’il ne l’aurait fallu pour faire contrepoids à leur idéal du « moi d’abord ».

La fin des années 1970 vit aussi apparaître de nouvelles théories sur la manière de conduire l’économie. Ébranlées par la guerre du Vietnam, un scandale présidentiel, une crise pétrolière, l’essor de la mondialisation et, vers la fin de la décennie, une révolution iranienne qui coûta des vies américaines, les théories économiques devinrent davantage protectionnistes. Elles tendirent à se concentrer sur la manière de sauvegarder notre richesse croissante plutôt que de la partager ou de l’utiliser au service de causes d’importance nationale, à la manière des bons de guerre des générations précédentes. En tant que composante de notre identité nationale, la priorité nationale du service aux autres fut lentement remplacée par le service à soi-même.
Graphique montrant croissance des revenus de 1929 à 2009.
PIB des États-Unis, en milliards de dollars constants

Pendant toute cette époque, le niveau de vie des ménages américains continua à progresser en flèche. Le produit intérieur brut passa de 3 870 milliards de dollars en 1965 à 4 700 milliards en 1970 et 6 520 milliards en 1980, augmentant ainsi de 68 % en quinze ans. C’était comme une pente raide avec juste une petite bosse dans son parcours. Les Américains devenaient de plus en plus riches, au niveau individuel et national. Tandis que les plus fortunés d’entre eux augmentaient leur patrimoine encore plus vite que le reste du pays, les plus pauvres restaient au même point ou progressaient légèrement. Aucune fraction de la population ne s’est sensiblement appauvrie.

Vers la fin des années 1970, les Américains commencèrent à remplacer leurs jeans pattes d’eph’ par les vestes Members Only et à se débarrasser de leurs moquettes à poils longs. Les baby-boomers étaient enfin adultes. Ils accédèrent à des fonctions plus élevées dans les entreprises et les administrations. Ces enfants gâtés qui n’avaient pas eu à souffrir beaucoup, élevés dans une société où ils avaient les moyens de penser d’abord à eux, commençaient à occuper des postes où ils pouvaient peser massivement sur la théorie politique, économique et managériale. C’est à l’arrivée des baby-boomers, il est bon de le noter, que l’ambiance a commencé à se dégrader vraiment au sein du Congrès des États-Unis. Jusqu’au début des années 1990, les représentants des partis opposés, quoique enclins aux mêmes gesticulations qu’aujourd’hui, étaient encore capables de s’asseoir autour d’une table pour rechercher un compromis. Peut-être n’allaient-ils pas réussir, mais ils essayaient. Et, pour la plupart, ils se comportaient avec courtoisie. Leurs enfants allaient ensemble à l’école, leurs familles se connaissaient. Ils se fréquentaient même le week-end. Et de ce fait, le Congrès fonctionnait.

La génération des baby-boomers allait s’avérer plus importante et plus puissante que n’importe quel contrepoids éventuel. Faute d’un équilibrage, il devint difficile de contenir les impulsions et les désirs de ce seul groupe. Comme l’hyperpuissance américaine après la chute de l’Union soviétique, comme le dictateur qui renverse son prédécesseur, comme la législation votée par un parti massivement majoritaire dans un parlement, les baby-boomers allaient commencer à imposer leur volonté au monde alentour, malgré les protestations de voix minoritaires. Dans les années 1980 et 1990, cette « onde de choc », ce « pig in the python » (« cochon dans le python »), comme on désigne parfois le baby-boom à cause de sa taille et de sa puissance, cette protubérance démographique capable de remodeler la société sur son passage, s’empara de toutes les manettes.

Imagine un monde où la confiance règne, où chaque individu sait qu’il peut compter sur les autres, où la coopération n’est pas un vain mot mais une réalité palpable. C’est ce que ce livre nous invite à découvrir.

Dans un récit captivant, l’auteur nous plonge d’abord dans une nuit de combat en Afghanistan, où un pilote, Johnny Bravo, met sa vie en jeu pour protéger des soldats au sol. Pourquoi agit-il ainsi, sans y être obligé ? Parce qu’il sait qu’ils auraient fait la même chose pour lui. Ce sens du devoir, ancré dans l’empathie et le leadership, est au cœur de toute organisation qui fonctionne véritablement.

Puis, nous voici plongés dans l’univers d’une entreprise où les employés sont traités comme des numéros. Jusqu’au jour où un leader visionnaire, Bob Chapman, décide de tout changer. Plus de pointeuses, plus de barrières entre ouvriers et cadres, plus de méfiance. Résultat ? Une transformation spectaculaire où l’humain prend enfin la place qu’il mérite.

Le message est clair : nous sommes biologiquement programmés pour fonctionner en tribu, protégés par un Cercle de sûreté. Lorsque ce cercle existe, les salariés donnent le meilleur d’eux-mêmes, sans stress destructeur ni rivalité toxique. Les organisations qui l’ont compris prospèrent, tandis que les autres s’épuisent dans la peur et le contrôle.

Nous croyons parfois que la sécurité financière est plus importante que le bonheur au travail. Or, les études prouvent que le stress d’un mauvais emploi est plus nocif que le chômage. Être ignoré par son manager tue la motivation, alors qu’un simple mot d’encouragement peut tout changer.

L’auteur ne prône pas un idéalisme naïf : il s’appuie sur des faits, des chiffres et des exemples concrets. Il nous montre que les entreprises les plus performantes ne sont pas celles qui pressent leurs employés, mais celles qui les protègent. Que les grandes réussites ne viennent pas de la compétition acharnée, mais de la coopération et de la confiance mutuelle.

Dans un style fluide et percutant, ce livre bouleverse nos certitudes et nous pousse à voir le travail autrement. Que tu sois dirigeant, manager ou simple salarié, tu en ressortiras transformé. Prêt à bâtir une culture d’entreprise plus humaine, plus forte, et surtout plus pérenne. Car au final, nous ne travaillons pas pour une entreprise, mais pour les gens qui nous entourent.

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