Homme entouré d'arts et d'horloges, ambiance surréaliste.

Libérez votre créativité – Julia Cameron – Partie 9

Semaine 8 : Retrouver un sentiment de force

Cette semaine, nous allons travailler sur un autre blocage majeur : le temps. Vous allez examiner comment vous avez utilisé votre conception du temps pour vous trouver dans l’impossibilité de prendre des risques. Vous allez identifier les changements immédiats et les pratiques que vous pouvez apporter à votre vie actuelle. Vous allez chercher à savoir si un conditionnement précoce vous a peut-être poussé à vous fixer des objectifs inférieurs à ceux que vous désiriez.

 

La survie à la perte :

Une des tâches les plus difficiles – et qui est essentielle – à laquelle un artiste doit se confronter est celle de la survie artistique. Tous les artistes doivent apprendre l’art de survivre à la perte : perte d’espoir, perte de la face, perte d’argent, perte de la croyance en soi… Outre nos nombreux gains, nous souffrons inévitablement de ces pertes dans une carrière artistique. Elles représentent les dangers de la route et, en de nombreuses façons, ses signaux. Il faut transformer les pertes artistiques en gains et en forces artistiques, mais cela ne se fera pas en restant seul, et assailli par ces pertes.

De même que les experts en santé mentale sont rapides à déceler la perte pour la surmonter et pour avancer, nous devons en prendre conscience et la partager. Parce que les pertes artistiques sont rarement reconnues ou pleurées ouvertement, elles deviennent des cicatrices artistiques qui bloquent notre croissance créatrice. Considérées comme trop douloureuses, trop bêtes ou trop humiliantes pour être partagées et donc guéries, elles deviennent, à la place, des pertes secrètes.

Si les créations artistiques sont les enfants de notre cerveau, les pertes artistiques représentent nos fausses couches. Souvent, les femmes en privé souffrent terriblement de perdre l’enfant prématuré. Et en tant qu’artistes, nous souffrons des pertes terribles quand le livre ne se vend pas, quand le film n’est pas retenu, quand la commission du jury ne prend pas nos peintures, quand la meilleure poterie se casse, quand les poèmes ne sont pas acceptés, quand l’entorse à la cheville nous met sur la touche pour toute la saison de danse.

Il faut se souvenir que notre artiste est un enfant et ce qu’il peut gérer intellectuellement est bien supérieur à ce qu’il peut sur le plan émotionnel. Il faut être attentif pour signaler et pleurer nos pertes.

Peut-être la perte artistique la plus dévastatrice concerne-t-elle les critiques. L’artiste en nous, comme l’enfant en nous, est rarement blessé par la vérité. Je dirai à nouveau que beaucoup de vraies critiques libèrent l’artiste à qui elles s’adressent. Nous sommes comme des enfants et non enfantins. Une flèche bien placée, précise et importante quand elle fait sa marque, s’accompagne souvent d’une jubilation intérieure. L’artiste pense : « Oui ! Je peux voir ça ! C’est juste ! Je peux changer cela ! »

La critique qui fait du mal à un artiste est celle qui – bien ou malintentionnée – ne contient aucun grain salvateur de vérité, mais qui cependant présente une certaine plausibilité destructrice ou un jugement énoncé de telle façon qu’il ne peut être réfuté rationnellement.

 

La tour d’ivoire :

« L’imagination est plus importante que le savoir. »

Albert EINSTEIN

 

Dévoués comme ils le sont à l’appréciation académique de l’art, la plupart des professeurs trouvent, et à juste titre, la bête intimidante lorsqu’on la voit pour la première fois. Ils ont tendance à considérer les ateliers d’écriture comme suspects : ces personnes, en fait, n’étudient pas la créativité, ils la pratiquent. Qui sait où cela pourrait conduire ?

La créativité ne peut être confortablement quantifiée en termes intellectuels. De par sa nature, la créativité s’abstient d’un tel endiguement. Dans une université où la vie intellectuelle se construit sur l’art de la critique – ou sur la déconstruction d’un travail de création – l’art de la création, l’art de la construction créative rencontre peu de soutien, de compréhension ou d’approbation. Pour être franc, la plupart des académiciens savent comment défaire les choses, mais non comment les assembler.

Le travail des étudiants, quand il était examiné soigneusement, était rarement apprécié. Loin de là. Si authentiques que pouvaient être leurs réalisations, on n’en voyait que les défauts. Plus d’une fois, j’ai vu un travail prometteur être accueilli par une volée de « Aurait dû faire… Aurait pu faire et pourrait avoir fait… » au lieu d’être vu comme il était.

Pour retrouver l’espoir et le courage nécessaires à la création, nous devons prendre conscience des cicatrices qui nous bloquent et les pleurer. Ce processus peut sembler à la fois douloureux et insignifiant, mais c’est un rite de passage nécessaire. De même qu’un adolescent doit devenir autonome par rapport à un parent autoritaire, un artiste doit gagner son autonomie par rapport à des mentors artistiques malveillants.

Comme toute carrière de tout athlète, la vie d’un artiste a ses blessures. Elles vont avec le jeu. L’astuce, c’est de survivre, d’apprendre à les guérir. De même qu’un joueur ignore qu’un muscle douloureux risque de se déchirer, de même un artiste qui, après avoir subi des pertes, enfouit sa peine, se paralysera dans le silence. Donnez-vous la dignité d’admettre vos blessures artistiques. C’est là le premier pas vers leur guérison.

Aucun inventaire de nos blessures artistiques ne serait complet si nous n’y incluions pas celles que nous nous infligeons. Très souvent, en tant qu’artiste une chance nous est offerte et nous nous y dérobons, soit par peur, soit par manque d’estime, ou tout simplement à cause de notre emploi du temps.

 

Gain déguisé en perte :

Le gain déguisé en perte », voilà un puissant outil pour un artiste. Pour l’acquérir simplement, brutalement, demandez : « En quoi cette perte va-t-elle m’être utile ? Comment indique-t-elle la direction de mon travail ? » Les réponses vous surprendront et vous libéreront. L’astuce, c’est de métaboliser la douleur en énergie. Pour y arriver, il faut savoir, croire et agir comme si toute expérience difficile était positive ; il faut être prêt à travailler différemment et à franchir d’autres portes, celles que vous auriez hésité à franchir.

« Pour attraper la balle, il faut vouloir l’attraper », disait le metteur en scène John Cassavetes en début de carrière.

Pourquoi toute cette productivité si diverse ressemblait-elle à une tête d’hydre ? Parce que j’aime les films, j’aime les réaliser, et que je ne voulais pas me laisser démoraliser par mes pertes. J’ai appris, lorsque j’ai été frappée par la perte, à poser la bonne question : « Que faire ? » au lieu de : « Pourquoi moi ? »

Chaque fois que je demandais : « Qu’est-ce qu’il faut faire maintenant ? » j’avais déjà avancé. Chaque fois que j’avais répondu non, je m’étais trouvée en perte de vitesse et étais restée bloquée. J’ai appris que la clé pour affronter une carrière réside dans notre propre puissance et notre propre choix.

Quand on est confronté à une perte, il faut immédiatement faire un petit geste pour soutenir l’artiste en vous. Même si tout ce que vous faites n’est qu’acheter un bouquet de tulipes et un carnet de croquis, votre geste signifie : « Je vous reconnais, vous et votre douleur. Je vous promets d’avoir un futur digne de vous. » Comme un petit enfant, notre artiste a besoin de réconfort de la part d’une mère. « Oh ! la la ! Ça fait mal. Voici quelques égards, une berceuse, une promesse… »

 

L’âge et le temps : produit et procédure

Question : Sais-tu quel âge j’aurai quand je saurai jouer du piano ?

Réponse : Le même âge que tu aurais si tu n’apprenais pas à en jouer. Aussi, commence maintenant !

« Je suis trop vieux… Je n’ai pas d’argent… », voilà deux mensonges qui rendent service à notre Grand Blocage auquel nous avons recours pour empêcher toute exploration ultérieure. « Je suis trop vieux » est ce que nous nous disons pour nous épargner le coût émotionnel du dégonflement de l’ego, inhérent au fait d’être un débutant.

La créativité survient dans l’instant, et dans l’instant nous sommes éternels. Nous le découvrons en prenant l’engagement de reconquérir notre créativité. « Je me sens comme un enfant », dira-t-on peut-être après avoir pris un rendez-vous avec l’artiste qui a été satisfaisant. Les enfants ne sont pas gauches et, une fois que nous nous trouvons vraiment dans le flux de notre créativité, nous ne le sommes pas non plus.

« Combien de temps me faudra-t-il pour apprendre ? » C’est ce qu’on se demande tout en restant incapable de se lancer dans l’activité que l’on désire faire depuis si longtemps. « Il me faudra peut-être un an pour être vraiment bon » est souvent une réponse qui revient. « Cela dépend… »

Les créateurs bloqués aiment prétendre qu’une année ou même plusieurs années, c’est long, trop long. Notre ego nous joue ce petit tour pour nous empêcher de démarrer. Au lieu de nous permettre un voyage dans la création, nous nous arrêtons sur la longueur du voyage. « C’est un parcours si long… » est ce qu’on se dit. En effet, cela peut l’être, mais chaque jour n’est qu’un jour de plus qui renferme un certain mouvement, et le mouvement pour atteindre ce but est très agréable.

Au coeur de l’anorexie de l’évitement artistique se trouve le déni du processus. Nous aimons nous concentrer sur l’apprentissage d’une compétence ou sur la réalisation de l’oeuvre d’art. Cette attention prêtée à la forme finale ignore que la créativité est ce qui se fait et non ce qui est fait.

Écrire un scénario, c’est infiniment plus intéressant pour l’âme que de l’avoir fait, ce qui plaît à l’ego. Suivre un cours d’art dramatique est infiniment plus intéressant que de l’avoir suivi il y a quelques années.

En un sens, aucun art créateur n’est jamais fini. L’art ne peut pas s’apprendre parce qu’il y a toujours plus à apprendre. De façon argumentative, vous ne pouvez même pas réaliser un film parce que vous serez toujours en train de le réaliser à nouveau, même des années plus tard. Si vous continuez à travailler, vous saurez alors ce que vous auriez pu faire et ce que vous ferez ensuite si vous continuez à travailler. Cela ne veut pas dire que ce qui était déjà fait était sans valeur. Loin de là. Cela veut simplement dire que ce n’est que par un travail constant que l’on s’achemine vers la réalisation de nouvelles oeuvres meilleures encore.

En adhérant à ce concept, une vie créative ressemble à une aventure. Si on se fixe sur le résultat, la même vie créative semblera stupide ou stérile. Nous devenons obsédés par le résultat et par l’idée que l’art réalise des produits finis pour notre société de consommation. Cette obsession engendre de nombreux blocages créatifs. Il est possible qu’en tant qu’artistes productifs nous voulions explorer un nouveau domaine artistique, mais nous ne voyons pas où cela nous mènera. Nous nous demandons si ce serait bien pour notre carrière. Obsédés par le besoin d’avoir à montrer quelque chose de notre travail, nous nous refusons souvent à toute curiosité. Chaque fois que nous le faisons, nous nous bloquons.

Mettre notre âge en avant comme un blocage à la création s’accorde bien avec la conception néfaste que nous avons de penser le produit fini. Il a été fixé un âge pour certaines activités : obtenir ses diplômes universitaires, faire médecine, écrire un premier livre.

Cet ego artificiel nous demande d’avoir réalisé quelque chose quand ce dont nous mourons d’envie, c’est de commencer quelque chose. « Si je ne pensais pas que je ressemblerais à un pauvre type auprès des jeunes, je m’inscrirais bien à un cours de perfectionnement. »

« Si mon physique ressemblait à celui que j’avais il y a vingt ans, je m’inscrirais bien à un cours de danse jazz à l’école Y. »

« Si je ne pensais pas que ma famille me considérerait comme un vieil imbécile, je recommencerais bien à jouer du piano. Je me souviens encore de certaines de mes leçons. »

Si ces excuses commencent à vous paraître trop piètres, c’est une bonne chose ! Demandez-vous si vous n’en avez pas utilisé quelques-unes. Ensuite, demandez-vous si vous pouvez être assez humble pour commencer quelque chose en dépit de la réserve de votre ego.

La grâce d’être un débutant est toujours la meilleure prière pour un artiste. L’humilité et l’ouverture d’esprit d’un débutant conduisent à l’exploration, qui elle-même conduit à la réalisation. Tout commence par le commencement en faisant, au début, des pas, petits et peureux.

 

Remplir le formulaire :

Que veux-je dire par remplir le formulaire ? Pour moi, c’est faire un petit pas et non un bond en avant parce que vous risquez de n’y être pas préparé. Soyons très précis : pour vendre un scénario, il faut d’abord en écrire un. Pour en écrire un, il faut d’abord avoir une idée et ensuite la concrétiser sur du papier, une page à la fois jusqu’à ce que vous obteniez un scénario de cent vingt pages.

Remplir le formulaire, c’est, chaque jour, écrire vos pages. Lorsque l’obsession frappera – et elle le fera –, lorsque vous n’arriverez pas à comprendre que ce que vous faites n’est pas bon, il faudra vous dire que vous vous poserez cette question plus tard et vous remettre immédiatement au travail, faire le prochain pas, c’est-à-dire écrire les pages du jour.

Si vous divisez un scénario en fractions journalières, la petite quantité d’écriture peut se faire rapidement – avant de faire la lessive. Et sans doute arriverez-vous en fin de journée en étant moins préoccupé et sans ressentir de culpabilité.

La plupart du temps, le prochain pas à faire est petit : laver vos pinceaux, vous arrêter au magasin pour acheter de la terre, vérifier dans le journal de votre quartier une liste de cours d’art dramatique. En règle générale, il est mieux d’admettre qu’on peut toujours prendre une mesure par jour pour sa créativité. S’engager à prendre une mesure par jour, c’est remplir le formulaire.

Les créateurs sont dramatiques, et ils utilisent des drames négatifs pour fuir, affolés, loin de leur créativité puisque, pour eux, cela signifie changement total, en bloc et souvent destructeur. En rêvant de poursuivre leur art à temps complet, ils échouent à le poursuivre à temps partiel – ou même pas du tout.

Au lieu d’écrire trois pages par jour sur un scénario, nous préférons nous préoccuper d’un déménagement à Hollywood au cas où le scénario serait acheté. Ce qui, de toute façon, ne peut pas se produire puisque nous sommes trop occupés à nous préoccuper de sa vente plutôt que de son écriture.

Au lieu de trouver un cours de dessin selon modèle vivant au centre culturel du coin, nous achetons le Magazine des Arts pour bien nous rappeler que notre production n’est pas dans la tendance.  Comment pourrait-elle l’être ? Elle n’existe pas encore !

Au lieu de débarrasser la pièce attenante à la cuisine pour avoir un endroit où travailler la terre, nous nous plaignons de ne pas avoir d’atelier – une plainte que nous-mêmes ne pouvons prendre au sérieux puisque nous n’avons aucun travail pour défendre notre situation.

En imaginant avec frénésie ce que serait notre vie si nous étions un vrai artiste, il nous est impossible de prévoir un quelconque changement créatif, si infime soit-il, que nous pourrions apporter. Penser selon l’expression : « Regarde la grande image » nous fait ignorer qu’une vie créative repose sur de nombreux nombreux petits pas, et très très peu de grands sauts.

Au lieu de faire des pas de bébé encore mal assurés en direction de nos rêves, nous préférons nous précipiter au bord de la falaise et ensuite, nous tenir là, tout tremblants, et dire : « Je ne peux pas sauter. Je ne peux pas. Je ne peux pas… »

Personne ne vous demande de sauter. Ce n’est qu’un drame et, dans le cas d’une reconquête créative, le drame appartient à la page, à la toile, à l’argile, au cours d’art dramatique ou à l’acte de la créativité, si petit soit-il.

Pour être créatif, il faut être actif, voilà sans doute une mauvaise nouvelle pour la plupart d’entre nous. Cela nous rend responsables et nous n’aimons pas trop. Voulez-vous dire que je dois agir pour aller mieux ?

Oui ! Et la plupart d’entre nous n’aiment pas agir quand l’esprit est occupé ailleurs, par une obsession. Ce que nous préférons faire – au lieu de pratiquer notre art –, c’est de miser sur nos chances.

Dans une carrière créative, penser « chances », c’est comme prendre un verre de poison émotionnel. Cela nous enlève la dignité de l’art-comme-processus et nous met à la merci de puissances imaginées là-bas. Boire cette coupe d’un trait nous conduit à une cuite grave et nocive sur le plan émotionnel. Cela nous amène à penser : « Quelle en est l’utilité ? » au lieu de : « Qu’est-ce qu’il y a après ? »

En règle générale, les chances, c’est ce que nous utilisons pour déterminer le prochain pas que nous devons faire. C’est l’addiction à l’angoisse plutôt que l’action. Une fois que nous nous y agrippons, c’est foutu. Examinez-vous pendant une semaine pour noter la façon dont vous allez saisir une pensée anxieuse, presque comme un joint, pour faire exploser – ou tout au moins pour retarder – votre prochain acte de création.

Chaque jour, décidez de faire quelque chose au lieu de vous perdre dans de grandes questions auxquelles nous n’arrivons pas à trouver de réponses simples. Ce dont nous parlons ici, c’est d’un concept de changement enraciné dans le respect – le respect de où nous sommes aussi bien que de où nous souhaitons aller. Nous n’envisageons pas de grands mouvements de changement – bien qu’ils puissent survenir – mais, à la place, une bonne gestion créative de tout ce qui se trouve dans le présent : ce travail, cette maison, cette relation…

 

Exercice : modèles précoces

Les nombreuses pertes que nous subissons actuellement ont souvent un rapport avec notre conditionnement le plus précoce, mais nous ne faisons que rarement le lien. En effet, on dit aux enfants soit qu’ils ne peuvent rien faire, soit – de façon tout aussi préjudiciable – qu’ils devraient être capables de tout faire très facilement. Dans les deux cas l’enfant se bloque. Le but des questions ci-dessous est d’aider à prendre conscience de votre conditionnement et de vous en défaire. Peut-être que certaines d’entre elles ne vous sembleront pas adéquates. Notez tout ce qu’elles déclenchent chez vous.

  • Enfant, mon père pensait que mon art était… Cela provoquait chez moi un sentiment de…
  • Je me souviens une fois quand il…
  • Je me suis senti très… et… à propos de cet événement. Je ne l’ai jamais oublié.
  • Enfant, ma mère m’a enseigné que les rêveries étaient…
  • Je me souviens qu’elle me disait toujours d’en sortir en me rappelant…
  • La personne dont je me souviens et qui croyait en moi, c’était…
  • Je me souviens une fois quand…
  • J’ai ressenti… et… à ce sujet. Je ne l’ai jamais oublié.
  • La chose qui a perverti la chance que j’avais d’être un artiste, c’était…
  • La leçon négative que j’en ai tirée, qui n’était pas logique mais à laquelle je crois toujours, c’est que je ne peux pas… et être un artiste.
  • Quand j’étais petit, j’ai appris que… et… étaient de gros péchés que je devais faire très attention de ne pas commettre.
  • J’ai grandi en pensant que les artistes étaient…
  • Le professeur qui a détruit ma confiance était…
  • On m’a dit que…
  • J’ai cru ce professeur parce que…
  • Le mentor qui m’a donné un bon modèle à « émuler » était…
  • Quand les gens me disent que j’ai du talent, je pense qu’ils veulent…
  • Le fait est, je doute de…
  • Je ne peux pas simplement croire que…
  • Si je crois que j’ai vraiment du talent alors, je suis fou à lier pour… et… et… et… et…

 

« Je suis dans le monde uniquement dans le but de composer. »

Franz SCHUBERT

 

Affirmations :

Le but des affirmations suivantes est de vous persuader qu’il est de votre droit de pratiquer votre créativité. Sélectionnez cinq affirmations à partir desquelles vous allez travailler cette semaine :

  • Je suis une personne pleine de talents.
  • J’ai le droit d’être artiste.
  • Je suis quelqu’un de bien et un bon artiste.
  • La créativité est une bénédiction que j’accepte.
  • Ma créativité bénit les autres.
  • Ma créativité est appréciée.
  • Maintenant, je suis plus souple envers moi-même et envers ma créativité.
  • Maintenant, je suis plus généreux envers moi-même et envers ma créativité.
  • Maintenant, je partage ma créativité de façon plus ouverte.
  • Maintenant, j’accepte l’espoir.
  • Maintenant, j’agis de façon positive.
  • Maintenant, j’accepte de reconquérir ma créativité.
  • Maintenant, je me permets de guérir.
  • Maintenant, j’accepte l’aide de Dieu pour épanouir ma vie.
  • Maintenant, je crois que Dieu aime les artistes.

 

Exercices de la semaine :

  1. Recherche d’objectifs. Il est possible que vous jugiez les exercices suivants difficiles. Qu’importe, autorisez-vous à les faire. Si vous avez de nombreux rêves, faites l’exercice pour chacun d’eux. Le simple fait d’évoquer un rêve en donnant des détails précis nous aide à ce qu’il se réalise. Imaginez que votre recherche d’objectifs soit comme les premiers croquis d’un architecte, qui représenteraient la vie que vous rêvez d’avoir.

Les étapes :

  1. Nommez votre rêve. C’est un bon rêve. Notez-le. « Dans un monde parfait, j’aimerais secrètement être… »
  2. Nommez un objectif précis qu’il vous soit possible de réaliser. Sur votre boussole émotionnelle, ce but indique le vrai nord. (Par exemple, deux femmes veulent devenir comédiennes ; elles ont le même rêve. Pour l’une, l’objectif précis sera d’obtenir un article dans le magazine People. Pour elle, le glamour, c’est toute l’émotion de son rêve ; le glamour, c’est son vrai nord. Quant à la deuxième comédienne, son objectif est d’obtenir une bonne critique dans une pièce jouée à Broadway. Pour elle, être respectée pour la créativité, c’est toute l’émotion de son rêve ; le respect, c’est son vrai nord. Il est possible que l’actrice no 1 soit heureuse en star de séries télévisées à l’eau de rose. La comédienne no 2 aura besoin des planches pour réaliser son rêve. En surface, les deux semblent désirer la même chose.)
  3. Dans un monde parfait, où aimeriez-vous être dans cinq ans par rapport à votre rêve et au vrai nord ?
  4. Dans le monde actuel, quelle mesure peut-on prendre, cette année, pour se rapprocher de ce rêve ?
  5. Quelle mesure pouvez-vous prendre ce mois ? Cette semaine ? Ce jour ? Tout de suite ?
  6. Notez votre rêve (par exemple, devenir metteur en scène célèbre). Notez le vrai nord de votre vie (respect et conscience plus grande, communication de masse). Choisissez un modèle à « émuler » (Walt Disney, Ron Howard, Michael Powelle…). Faites votre plan d’action. Cinq ans… Trois ans… Un an… Maintenant… Choisissez une action. Lire ce livre, c’est déjà une action.
  7. Nouvelle enfance. Qu’auriez-vous pu vraiment être si vous aviez été nourri(e) parfaitement ? Écrivez une page sur cette enfance imaginée. Que vous aurait-on donné ? Pouvez-vous vous materner de cette manière, maintenant ?
  8. Plans de couleur. Choisissez une couleur et écrivez rapidement quelques phrases qui vous décrivent à la première personne : « Je suis argent, high-tech et aérienne, la couleur des rêves et de l’accomplissement, la couleur de la semi-lumière et de l’entre-deux, je me sens sereine. » « Je suis rouge, je suis la passion, le coucher du soleil, la colère, le sang, le vin et les roses, les armées, le meurtre, la luxure, et les pommes. » Quelle est votre couleur préférée ? Que possédez-vous de cette couleur ? Que diriez-vous d’une pièce entière ? Il s’agit de votre vie et de votre maison ?
  9. Citez cinq choses que vous ne vous permettez pas de faire : tuer votre patron, hurler à l’église, sortir nue, faire une scène, démissionner de votre travail… Maintenant, faites-le sur le papier. Écrivez, dessinez, peignez, mettez en scène, faites un collage. Maintenant, mettez de la musique et dansez.
  10. Recherche de style. Citez vingt choses que vous aimez faire (ce peut être celles que vous avez énoncées précédemment, ou d’autres) et répondez à toutes les questions les concernant :
  • Est-ce payant ou gratuit ?
  • Cher ou bon marché ?
  • Seul ou avec quelqu’un ?
  • En rapport avec le travail ?
  • Cela présente-t-il des risques physiques ?
  • À vive allure ou lentement ?
  • Intellectuel, physique ou spirituel ?
  1. Jour idéal. Prévoyez un jour parfait dans votre vie telle qu’elle est actuellement constituée, à l’aide de l’information glanée ci-dessus.
  2. Jour optimal. Prévoyez un jour parfait dans votre vie comme vous souhaiteriez qu’il soit. N’y mettez aucune restriction. Permettez-vous d’être et d’avoir tout ce que votre coeur désire : votre environnement idéal, travail, maison, cercle d’amis, relations intimes, importance dans votre forme d’art… vos rêves les plus fous.
  3. Choisissez un aspect festif de votre jour idéal. Permettez-vous de le vivre. Cependant, il se peut que vous ne puissiez pas vous déplacer à Rome mais, même dans un appartement grunge, vous pouvez apprécier un cappuccino fait maison et un croissant.

 

Contrôle de votre semaine :

  1. Combien de fois par semaine avez-vous fait les pages du matin ? (Avez-vous été très tenté de les abandonner ?) Qu’avez-vous ressenti ?
  2. Avez-vous pris votre rendez-vous avec l’artiste cette semaine ? (Vous êtes-vous laissé saboter par un excès de travail ou par d’autres engagements ?) Qu’avez-vous fait ? De quoi cela avait l’air ?
  3. Avez-vous expérimenté une synchronie cette semaine ? Quelle était-elle ?
  4. Y avait-il d’autres problèmes cette semaine que vous avez considérés comme significatifs pour votre reconquête ? Décrivez-les.

 

C’est un extrait du livre « Libérez votre créativité » dans lequel Julia Cameron propose une méthode en 12 semaines pour libérer sa créativité et surmonter ses blocages artistiques. L’originalité de son approche réside dans deux outils principaux :

– Les « pages du matin » : 3 pages d’écriture libre chaque matin pour vider son esprit

– Le « rendez-vous avec l’artiste » : 2h par semaine consacrées à nourrir sa créativité

L’auteure considère la créativité comme une pratique spirituelle, connectée à une source divine. Elle invite le lecteur à se reconnecter à son « artiste intérieur », cet enfant créatif souvent brimé.

Semaine après semaine, elle aborde différents thèmes : retrouver un sentiment de sécurité, d’identité, de puissance, etc. Des exercices variés permettent d’explorer ses blocages, ses peurs, mais aussi ses désirs créatifs enfouis.

Julia Cameron encourage à se libérer du perfectionnisme, de l’autocensure, et à oser prendre des risques créatifs. Elle donne des clés pour gérer les critiques, les périodes de doute, et cultiver la foi en soi.

Son ton bienveillant et enthousiaste donne envie de se lancer ! Que vous soyez artiste confirmé ou simple curieux, ce livre peut vraiment vous aider à réveiller votre créativité et à l’intégrer dans votre quotidien. Alors, prêt à tenter l’aventure ?

Vous trouverez ce livre sur le site Place des Libraires en identifiant une librairie près de chez vous, ou sur le site de la FNAC.

Les extraits que je vous partage sont ceux qui m’ont parlé lors de la lecture du livre.

Aussi, je vous encourage à acheter ce livre car vous y trouverez tous les détails pour Libérez votre créativité.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut