Figures en papier protégées par des mains.

Les vrais leaders se servent en dernier – Simon Sinek – Le vrai leadership : un service, pas un privilège

Chapitre 8 – Pourquoi avons-nous des leaders ?

Les chasseurs étaient revenus victorieux. Après une longue journée de traque qui les avait emmenés à des kilomètres de chez eux, ils avaient pu tuer un cerf assez grand pour nourrir tout le monde. À leur retour, beaucoup de membres de la tribu étaient venus à eux pour les féliciter et saisir la dépouille afin de la préparer pour la fête qui ne tarderait pas. Mais il y avait un problème. Tout le monde avait faim et aurait voulu manger tout de suite. Quand on vit dans une population de cent à cent cinquante personnes, comme nos ancêtres, il n’est évidemment pas question que la tribu entière se précipite sur la nourriture. Ce serait le chaos. Qui donc mange en premier ? Heureusement, les substances sociales de notre organisme nous aident à résoudre ce problème en orientant notre comportement.

Les entreprises et autres organisations sont nos tribus modernes. Comme toute tribu, elles ont des traditions, des symboles, un langage. La culture des entreprises est comparable à la culture des tribus. Certaines ont des cultures fortes, d’autres pas. Nous éprouvons un sentiment d’appartenance plus fort ici que là, nous avons l’impression de mieux nous entendre avec les membres d’une culture plutôt que d’une autre. Et, comme toutes les tribus, certaines entreprises ont des leaders forts, d’autres des leaders faibles. Mais toutes ont des leaders.

Presque tout en nous est destiné à améliorer nos possibilités de survie et de succès, et notre désir de leaders ne fait pas exception. Un regard anthropologique sur l’histoire du leadership – pourquoi avons-nous des leaders, d’abord ? – révèle certaines caractéristiques objectives du bon leader… et du mauvais. Et de même que d’autres systèmes de notre organisme qui influencent aussi notre comportement, notre besoin de hiérarchie est lié à la nourriture et à la protection.

Si chère nous soit l’idée que nous sommes égaux, le fait est que nous ne le sommes pas et ne le serons jamais… et pour de bonnes raisons. S’il n’y avait pas eu certaines règles de préséance, tout le monde se serait précipité pour manger quand les chasseurs ramenaient leurs proies encore tièdes à la tribu. Il y aurait eu des bousculades et des coups de coude. Invariablement, les plus costauds auraient mangé en premier, alors que « l’artiste de la famille » aurait été régulièrement repoussé ou frappé. Cela n’aurait pas été un très bon système aux yeux d’une Mère Nature tentant de conserver l’espèce en vie. Ceux qui auraient été écartés auraient été moins disposés à aider ou à se fier à ceux qui les auraient boxés l’après-midi même. Pour y remédier, l’évolution a fait de nous des animaux hiérarchiques.

Ainsi, si nous avions l’impression qu’un autre était dominant par rapport à nous, nous ne lui disputions pas la nourriture ; nous restions délibérément en retrait pour qu’il mange en premier. Et grâce à la sérotonine, les bénéficiaires d’une telle déférence sentaient leur rang s’élever au sein du groupe ; ils savaient ainsi qu’ils étaient les alphas. Ainsi fonctionne la hiérarchie.

Entre autres avantages, comme de choisir leurs partenaires sexuels, les alphas choisissaient leur viande en premier. Quand ils avaient fini de manger, venait le tour du reste de la tribu. À défaut d’avoir les meilleurs morceaux, les autres mangeaient quand même, et sans prendre un coup de coude dans la figure. Ce système est bien plus propice à la coopération.

À ce jour encore, nous admettons parfaitement que les alphas de notre société (évalués d’après les critères de notre communauté moderne et pas seulement sur la force physique) bénéficient de certains avantages. Nous admettons que quelqu’un soit placé au-dessus de nous au travail et gagne davantage d’argent, qu’il ait un bureau plus vaste ou une place de parking mieux située. Nous ne voyons pas de problème à ce que les célébrités aient leur table dans les restaurants les plus sélectifs. Nous ne sommes pas choqués de voir les plus beaux garçons ou les plus jolies filles au bras de gens riches et connus. En fait, le traitement préférentiel accordé aux alphas nous paraît si normal qu’il peut arriver à certains d’entre nous de se fâcher ou de s’offusquer si ces gens ne l’obtiennent pas.

Beaucoup d’entre nous trouveraient étrange, irrespectueux même, que le président des États-Unis ait à porter ses propres bagages. Indépendamment de nos préférences partisanes, cela nous mettrait mal à l’aise simplement parce qu’il est un leader de notre hiérarchie politique. C’est le président, après tout ; ce n’est pas à lui de faire ça. Certains d’entre nous se proposeraient même pour porter la valise. C’est un honneur, dans notre société, de faire des choses pour aider nos leaders. Et peut être qu’un jour futur, s’ils se souviennent de nous ou nous sont reconnaissants, nous jetteront-ils un os à ronger au vu de tous. Alors, nous ressentirons une décharge de sérotonine et une amélioration de notre statut personnel et de notre confiance.

Les alphas jouissent de tels avantages dans la société que nous tentons sans cesse d’améliorer notre place dans l’ordre de préséance. Nous nous pomponnons avant de sortir en boîte dans l’espoir que les autres nous verront comme prospères et attirants. Qu’ils considéreront nos gènes comme dignes d’être conservés dans le patrimoine génétique. Nous aimons parler de nos réussites, afficher nos diplômes sur les murs, disposer nos trophées sur des étagères pour que nul n’ignore nos succès. Nous désirons être considérés comme habiles, forts et dignes des avantages d’un alpha. Dignes du respect des autres. Tout cela élève notre prestige dans la communauté.

C’est tout le but des symboles signalant le rang social (qui, à cause de la sérotonine, renforcent effectivement notre sens de la hiérarchie). Ce n’est pas sans raison que les articles les plus coûteux sont ornés d’un logo. Nous désirons que les autres voient la bande rouge sur le côté de nos lunettes de soleil Prada, le double C sur notre sac Chanel ou l’étoile étincelante sur l‘avant de notre Mercedes. Dans notre société capitaliste, l’étalage de nos richesses peut signaler aux autres notre réussite. Symboles de notre force et de nos capacités, elles peuvent nous valoir le respect et renforcer notre place dans la hiérarchie. Il n’est pas étonnant que certains d’entre nous tentent de faire semblant. Hélas, cela ne fonctionne pas. Même si une bonne imitation peut tromper les autres sur notre prospérité réelle, la biologie s’impose : nous sommes incapables de nous tromper nous-mêmes.

Une étude menée en 2010 par trois chercheurs en psychologie – Francesca Gino de Chapel Hill, Michael Norton de la Harvard Business School et Dan Ariely de Duke – a montré que les gens qui portent des contrefaçons de vêtements de haute couture ne ressentent pas en réalité le même surcroît de fierté ou de prestige que les porteurs de modèles authentiques. Faire semblant nous donne l’impression d’être « bidon », comme si nous trichions. Le statut est biologique, il faut le mériter pour le ressentir. La même étude a également conclu que ceux qui tentaient de truquer leur biologie était aussi plus enclins à tricher dans d’autres aspects de leur vie.

Même si nous pouvons élever artificiellement notre statut à l’aide de biens matériels, cette impression ne dure pas. À cet afflux de sérotonine ne correspond aucune relation sociale. Là encore, les substances chimiques altruistes tentent de nous aider à renforcer notre communauté et nos liens sociaux. Pour qu’un sentiment de fierté dure, il faut qu’il soit soutenu par une relation avec un mentor/parent/patron/ entraîneur/leader.

Le leadership n’est pas réservé à des individus ; il s’applique aussi aux tribus elles-mêmes. De même que nous travaillons à élever notre statut personnel au sein de notre tribu, les entreprises essaient sans cesse d’élever leur statut dans leur industrie. Elles affichent le nombre de prix J.D. Power qu’elles ont reçus, elles indiquent leur classement dans le palmarès Fortune 1000. Les plus petites s’empressent de faire savoir qu’elles figurent dans la liste Inc. 5000 des petites entreprises qui croissent le plus vite. Si nous aimons les classements, c’est parce que nous sommes des animaux hiérarchiques et qu’il est avantageux de se trouver plus haut dans l’ordre de préséance.

Mais chaque avantage du leadership a un coût. Un coût très élevé, même. Et cette partie de l’équation est trop souvent oubliée dans les organisations contemporaines. Il est vrai que l’alpha peut être réellement « plus fort » que les autres. Nous savons que notre respect et notre admiration renforcent vraiment sa confiance en lui. C’est bien. Mais si le groupe fait face à une menace extérieure, nous comptons que le leader, qui est réellement plus fort, mieux nourri et rayonnant de confiance grâce à toute la sérotonine de son corps, sera le premier à se précipiter vers le danger pour protéger les autres. « Le prix du leadership est de renoncer à son intérêt personnel », explique le lieutenant-général George Flynn, du corps des Marines américains. C’est aussi pour cela que nous laissons nos alphas avoir le meilleur choix pour leur conjoint. S’ils meurent précocement en tentant de nous défendre, il faut que tous ces gènes solides demeurent dans le patrimoine génétique. Le groupe n’est pas stupide. Nous ne leur donnerions pas tous ces avantages pour rien. Cela ne serait pas juste.

Voilà pourquoi nous sommes si choqués par les rémunérations exorbitantes et disproportionnées de certains dirigeants de banques d’affaires. Ce n’est pas une question de montant. Cela tient à ce contrat social profondément ancré dans notre humanité. Si nos dirigeants profitent des signes extérieurs de leur rang dans la hiérarchie, nous comptons sur leur protection. Or nous savons que beaucoup de ces dirigeants surpayés ont empoché l’argent et les avantages sans pour autant protéger leurs collaborateurs. Il est même arrivé qu’ils les sacrifient au nom de leurs intérêts. Voilà ce qui nous choque viscéralement. Nous ne les accusons que d’excès et de cupidité alors que nous sentons qu’ils ont violé la définition même du leader.

Peu de gens auraient été choqués si une prime de 150 millions de dollars avait été attribuée à Nelson Mandela. Il n’a pas sûr que quiconque aurait bronché si Mère Teresa avait reçu en fin d’année un bonus de 250 millions de dollars. Tous deux ont assumé leur part du contrat social. Ils ont consenti des sacrifices pour le bien de ceux qui avaient choisi de les suivre. Ils ont tenu compte du bien-être des autres avant le leur et en ont parfois souffert. Et dans de tels cas, nous sommes parfaitement satisfaits que nos leaders reçoivent toutes les récompenses qu’ils nous paraissent avoir méritées. Il en va de même pour les entreprises. Elles méritent leur réputation en acceptant de bien agir pour leurs collaborateurs et leurs clients. Elles endommagent leur réputation si elles rompent le contrat social du leadership.

À voir la manière dont sont traités les célébrités ou les riches dans notre société matérialiste saturée de téléréalité, ces considérations scientifiques semblent judicieuses. Certaines personnes qui héritent d’une fortune, qui profitent du système ou qui acquièrent une célébrité médiatique ont droit à des avantages simplement parce qu’ils ont l’air d’avoir un statut supérieur au nôtre. Mais la renommée est censée être un sous-produit du rang d’alpha, et non un moyen d’y accéder. Il en est de même pour la richesse financière : elle ne devrait être qu’un effet secondaire de la réussite, et certainement pas un préalable suffisant pour obtenir le statut de leader.

Celui qui n’accepte pas de faire des sacrifices personnels pour le bien d’autrui afin de mériter sa place dans la hiérarchie, celui-là n’a pas vraiment une vocation d’alpha. Il ne suffit pas de faire semblant. Tout comme le porteur de vêtements contrefaits, il risque de se sentir en situation fragile, ou il travaillera extrêmement dur pour compenser ou tenter de prouver au public (et à soi-même) qu’il mérite les avantages obtenus.

C’est pourquoi un conseiller en communication recommandera peut-être à un client célèbre de s’impliquer dans une œuvre charitable. C’est la règle du jeu dans notre monde moderne. Il importe de préserver les apparences du respect de ce contrat social profondément ancré : les alphas ont l’obligation de nous préserver. Il y a bien sûr des avantages à ce qu’une célébrité joue de son statut pour faire valoir une cause ou une situation tragique, mais si elle y croyait vraiment, elle n’aurait pas besoin de le faire savoir à tout bout de champ. Les feux de la rampe pourraient faire partie de ce qu’ils sacrifient.

On peut en dire autant des politiciens en période électorale. S’ils sont élus, proclament-ils, ils multiplieront les agissements louables par égard pour nous. Or s’ils sont battus, beaucoup n’en feront rien. Ce qui fait le leader n’est pas sa situation hiérarchique dans un bureau. Le leadership est le choix de servir les autres, avec ou sans rang officiel. Il y a des dépositaires d’un pouvoir qui ne sont pas des leaders, et il y a, tout en bas des organisations, des gens qui sont très certainement des leaders. Que les leaders profitent de leurs petits avantages, très bien. Mais ils doivent être prêts à y renoncer quand il le faut.

Les leaders sont résolus à veiller sur ceux qui siègent à leur gauche et ceux qui siègent à leur droite. Ils sont souvent disposés à sacrifier leur propre confort pour le bien du nôtre, même s’ils ne sont pas d’accord avec nous. La confiance n’est pas simplement affaire d’opinions partagées. C’est une réaction biologique à la conviction que quelqu’un tient à notre bien-être. Les leaders sont ceux qui sont disposés à renoncer à quelque chose pour nous – à leur temps, à leur énergie, à leur argent, peut-être même à la nourriture qui est dans leur assiette. Quand cela compte, les leaders choisissent de manger en dernier.

D’après les standards objectifs du leadership, ceux qui cherchent à élever leur propre statut dans le seul but de bénéficier d’avantages sans se plier à leurs responsabilités de leaders sont, tout simplement, des leaders faibles. Il se peut qu’ils accèdent à un statut d’alpha et montent dans la hiérarchie, il se peut que leurs talents et leurs forces soient susceptibles d’en faire des alphas, mais ils ne deviennent leaders que s’ils acceptent la responsabilité de protéger ceux dont ils ont la charge. Si, en revanche, ils choisissent de sacrifier les membres de leur tribu en vue d’un gain personnel, ils auront souvent du mal à conserver leurs positions. Là encore, le groupe n’est pas stupide. Le pouvoir appartient toujours au peuple.

Les vrais leaders des organisations, ceux qui méritent notre confiance et notre loyauté, sont ceux qui s’élèvent dans la hiérarchie non parce qu’ils le désirent mais parce que la tribu le leur propose par gratitude pour leur esprit de sacrifice. Cependant, tous les leaders, même les bons, peuvent parfois s’égarer et sombrer dans l’égoïsme et la soif de pouvoir. Intoxiqués par les substances chimiques, ils risquent d’oublier qu’ils ont une responsabilité de leader envers leur personnel. Parfois, ils parviendront à reprendre pied, mais s’ils ne le font pas, ils ne nous laissent guère d’autre choix que d’observer, de déplorer leur évolution, d’attendre qu’ils passent à autre chose et de rechercher un autre leader.

Ce qui fait un bon leader est qu’il fuit les feux de la rampe, préférant consacrer son temps et son énergie à faire le nécessaire pour soutenir et protéger son entourage. Et quand nous sentons le Cercle de sûreté autour de nous, nous offrons notre sang, notre sueur et nos larmes, nous faisons tout notre possible pour que la vision de notre leader se réalise. Le seul devoir de nos leaders est de se rappeler au service de qui ils se sont mis ; alors, ce sera notre honneur et notre plaisir que de les servir en retour.

La tasse en porcelaine

Un ancien sous-secrétaire d’État à la Défense avait été invité à prononcer un discours dans un grand congrès. Après avoir pris place sur l’estrade, il commença à livrer au public les notes qu’il avait préparées. Puis il fit une pause pour boire une gorgée du café qu’il avait apporté dans un gobelet en plastique. Il prit une autre gorgée, puis s’arrêta, regarda le gobelet et sourit.

« Vous savez », reprit-il en s’écartant de son texte, « j’ai fait un discours ici l’an dernier à ce même congrès, sur cette même estrade. Mais l’an dernier, j’étais encore sous-secrétaire d’État. J’avais voyagé en classe affaires et quelqu’un m’attendait à l’aéroport pour me conduire à l’hôtel, où quelqu’un d’autre était déjà prêt à me recevoir. On m’avait enregistré d’avance à la réception, on m’a tendu ma clé et accompagné jusqu’à ma chambre. Le lendemain matin, quand je suis descendu, il y avait à nouveau une personne qui m’attendait à la réception pour me conduire dans cette salle où nous sommes aujourd’hui. On m’a fait entrer par une porte de derrière et conduit à un petit salon où l’on m’a servi du café dans une jolie tasse en porcelaine.

« Mais cette année, là, devant vous, je ne suis plus sous-secrétaire, continua-t-il. J’ai voyagé en classe touriste et personne ne m’attendait à l’aéroport. J’ai rejoint l’hôtel en taxi, j’ai effectué moi-même mon enregistrement à la réception et je me suis rendu seul à ma chambre. Ce matin, j’ai pris un autre taxi pour venir ici. Je suis entré par la porte de devant et j’ai cherché mon chemin. Arrivé ici, j’ai demandé à l’un des techniciens s’il y avait du café. Il m’a montré une machine à café sur une table. Je me suis servi un café dans le gobelet en plastique que voici. » Il leva le gobelet pour le faire voir au public.

« Je m’aperçois que la tasse en porcelaine de l’an dernier ne m’était pas destinée, reprit-il. Elle était destinée au poste que j’occupais. Moi, je mérite un gobelet en plastique.

« Voilà la leçon la plus importante que je puisse partager avec vous. Tous les à-côtés et les avantages que peut vous valoir votre rang ou votre position ne sont pas pour vous. Ils sont pour le poste que vous occupez. Et quand vous quittez ce poste, ce qui arrivera un jour, on servira la tasse en porcelaine à la personne qui vous remplacera. Car vous ne méritez jamais qu’un gobelet en plastique. »

 

Imagine un monde où la confiance règne, où chaque individu sait qu’il peut compter sur les autres, où la coopération n’est pas un vain mot mais une réalité palpable. C’est ce que ce livre nous invite à découvrir.

Dans un récit captivant, l’auteur nous plonge d’abord dans une nuit de combat en Afghanistan, où un pilote, Johnny Bravo, met sa vie en jeu pour protéger des soldats au sol. Pourquoi agit-il ainsi, sans y être obligé ? Parce qu’il sait qu’ils auraient fait la même chose pour lui. Ce sens du devoir, ancré dans l’empathie et le leadership, est au cœur de toute organisation qui fonctionne véritablement.

Puis, nous voici plongés dans l’univers d’une entreprise où les employés sont traités comme des numéros. Jusqu’au jour où un leader visionnaire, Bob Chapman, décide de tout changer. Plus de pointeuses, plus de barrières entre ouvriers et cadres, plus de méfiance. Résultat ? Une transformation spectaculaire où l’humain prend enfin la place qu’il mérite.

Le message est clair : nous sommes biologiquement programmés pour fonctionner en tribu, protégés par un Cercle de sûreté. Lorsque ce cercle existe, les salariés donnent le meilleur d’eux-mêmes, sans stress destructeur ni rivalité toxique. Les organisations qui l’ont compris prospèrent, tandis que les autres s’épuisent dans la peur et le contrôle.

Nous croyons parfois que la sécurité financière est plus importante que le bonheur au travail. Or, les études prouvent que le stress d’un mauvais emploi est plus nocif que le chômage. Être ignoré par son manager tue la motivation, alors qu’un simple mot d’encouragement peut tout changer.

L’auteur ne prône pas un idéalisme naïf : il s’appuie sur des faits, des chiffres et des exemples concrets. Il nous montre que les entreprises les plus performantes ne sont pas celles qui pressent leurs employés, mais celles qui les protègent. Que les grandes réussites ne viennent pas de la compétition acharnée, mais de la coopération et de la confiance mutuelle.

Dans un style fluide et percutant, ce livre bouleverse nos certitudes et nous pousse à voir le travail autrement. Que tu sois dirigeant, manager ou simple salarié, tu en ressortiras transformé. Prêt à bâtir une culture d’entreprise plus humaine, plus forte, et surtout plus pérenne. Car au final, nous ne travaillons pas pour une entreprise, mais pour les gens qui nous entourent.

Tu trouveras ce livre sur le site Place des Libraires en identifiant une librairie près de chez toi, ou sur le site de la FNAC.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut