La course à l’excellence
Parmi les personnalités que nous avons rencontrées dans cet ouvrage, beaucoup ne réussissaient pas en classe, ou du moins n’aimaient pas l’école. Certes, bien d’autres font des étincelles et adorent ce que l’école leur propose. Cependant, trop d’élèves terminent (ou non) leurs études sans connaître leurs véritables talents et sans savoir quelle direction prendre ensuite. Trop d’élèves ont l’impression que l’école ne met pas leurs talents en valeur.
Trop d’élèves pensent n’être bons à rien.
Trouver son Élément compte pour chacun de nous et pour notre société. L’enseignement devrait nous y aider. Or bien souvent il produit l’effet inverse. C’est un problème très grave pour nous tous. Dans la plupart des systèmes éducatifs, les choses vont de mal en pis.
Que faisons-nous pour y remédier ?
Conformisme ou créativité
De façon inexorable, l’enseignement public pousse ses élèves au conformisme. Non seulement l’école a été conçue pour servir les intérêts de l’industrialisation, mais elle a été créée à son image. À bien des égards, elle reflète la culture industrielle qu’elle était destinée à soutenir. Cela est particulièrement vrai dans les établissements secondaires, où l’enseignement repose sur les principes de la chaîne de montage et de la division du travail pour une efficacité accrue. Ainsi, l’école divise le programme en segments spécialisés : certains professeurs sont chargés de faire ingurgiter les maths, d’autres l’histoire. On structure la journée en unités de temps standard que délimite la sonnerie de la cloche, tout comme la sirène de l’usine annonçait l’heure de l’embauche et la fin des pauses. Les élèves sont éduqués par lots en fonction de leur âge, comme si leur principal point commun était leur date de fabrication. Ils sont soumis à intervalles réguliers à des tests standardisés, et comparés entre eux avant d’être lancés sur le marché. Je reconnais que l’analogie n’est pas tout à fait exacte, car elle fait l’impasse sur de nombreuses subtilités du système. Mais elle s’approche assez de la réalité.
Ce système a présenté bien des avantages et remporté bien des succès. Il s’est avéré efficace pour beaucoup d’élèves, réellement faits pour les études traditionnelles. Après treize ans d’enseignement public, la plupart savent à peu près lire et écrire, et sont capables de rendre la monnaie sur un billet de 20. Cependant le taux d’abandon est fort élevé et le mécontentement des élèves, des enseignants et des parents, plus important encore. De plus en plus, la structure et la nature de cet enseignement industriel fléchissent sous la pression du XXIe siècle. J’en veux pour preuve la perte de valeur flagrante des diplômes universitaires.
Après l’université, les étudiants n’ont plus la certitude de décrocher un poste qui corresponde à leurs qualifications. De nombreux diplômés issus des meilleures universités se retrouvent dans des emplois sous-qualifiés, ou retournent chez leurs parents pour réfléchir à ce qu’ils pourraient faire ensuite.
On a peine à croire qu’un système éducatif exerçant une telle pression sur les enfants soit bénéfique pour quiconque, pour les élèves ou la société dans son ensemble. La plupart des pays s’efforcent de réformer leur enseignement. Mais, de mon point de vue, ils font exactement l’inverse de ce qu’il faudrait.
Réformer l’enseignement
Dans le monde entier, presque tous les systèmes d’enseignement public sont en cours de réforme – en Asie, en Amérique du Nord et du Sud, en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient. À cela, deux raisons principales. La première est d’ordre économique. Toutes les régions du monde sont confrontées au même défi : comment éduquer la population de manière à ce qu’elle trouve du travail et crée de la richesse dans un contexte qui change de plus en plus vite. La seconde est culturelle. Bien que toutes les nations souhaitent tirer parti de la mondialisation, elles ne veulent pas perdre leur identité. La France veut rester française, et le Japon japonais. Si les identités culturelles évoluent en permanence, la société peut contrôler la rapidité de ce changement grâce à son enseignement public. Voilà pourquoi le contenu des enseignements suscite toujours une telle nervosité.
L’erreur de la plupart des responsables politiques, c’est de penser qu’en matière d’enseignement la meilleure façon de faire face à l’avenir consiste à améliorer ce qu’ils ont fait par le passé. L’enseignement repose sur trois éléments principaux : le programme, c’est-à-dire les connaissances que les élèves sont censées acquérir ; la pédagogie, processus par lequel le système permet aux élèves d’acquérir ces connaissances ; et l’évaluation, qui permet de juger à quel point ils y sont parvenus. Or, la plupart des réformes se concentrent surtout sur le programme et l’évaluation.
En règle générale, les décideurs essayent de garder le contrôle du programme ; ils précisent dans les moindres détails ce que les élèves doivent apprendre. Par-là, ils tendent à renforcer l’ancienne hiérarchisation des matières en mettant encore davantage l’accent sur les disciplines qui couronnaient l’édifice. C’est le retour aux fondamentaux que j’ai déjà évoqué. Dans la pratique, cela revient à refouler les autres matières – et les élèves doués pour celles-ci – plus encore aux marges de l’enseignement.
En outre, les responsables politiques accordent une importance accrue à l’évaluation. Ce qui n’est pas un mal en soi. Mais le problème réside dans la méthode employée. Le plus souvent, les réformes s’appuient sur la prolifération des tests standardisés. Avec pour conséquence principale de décourager l’innovation et la créativité dans l’enseignement – cela même qui permet à l’école de se développer et aux élèves de s’épanouir. Plusieurs études ont montré les conséquences négatives de cette évaluation à outrance sur le moral des élèves et des enseignants.
Vous remarquerez que je n’ai pas encore abordé le sujet de la pédagogie. La plupart des responsables politiques non plus : ils ne semblent pas saisir son rôle fondamental dans l’amélioration de la qualité de l’enseignement. Or, après avoir travaillé plusieurs décennies dans ce domaine, j’ai l’intime conviction que le meilleur moyen de l’améliorer ne consiste pas à se concentrer sur le programme ou l’évaluation, aussi importants qu’ils soient. Il serait plus efficace d’investir dans la pédagogie et la reconnaissance des bons enseignants. Pas une seule école réputée qui n’ait des enseignants formidables. En revanche, il y a beaucoup d’écoles médiocres dont les étagères croulent sous les programmes officiels et les tests standardisés.
Vu les défis auxquels nous sommes confrontés, l’enseignement n’a pas besoin d’une réforme, mais d’une véritable transformation. La clé de cette métamorphose n’est pas de standardiser l’éducation, mais de la personnaliser, de s’attacher à découvrir les talents de chaque enfant, d’offrir aux élèves un environnement qui leur donne envie d’apprendre et leur permette de découvrir leurs véritables passions. La solution consiste à adopter les principes essentiels de l’Élément. À travers le monde, un certain nombre d’expériences stimulantes, d’ailleurs couronnées de succès, témoignent du réel pouvoir de cette approche.
Transformer l’enseignement
Durant la première partie de ma carrière, j’ai beaucoup travaillé dans le domaine de l’enseignement par le théâtre. En effet, j’ai toujours été très impressionné par la capacité du théâtre à stimuler l’imagination des enfants et à susciter dans les classes et les écoles l’esprit de collaboration, le respect de soi et le sentiment d’appartenance à une société. Les enfants apprennent d’autant mieux qu’ils apprennent les uns des autres, et que leurs enseignants apprennent avec eux.
Il existe d’autres modèles éducatifs fort intéressants à travers le monde. À Reggio Emilia, dans le Nord de l’Italie, une méthode novatrice d’éducation préscolaire a surgi dans les années 1960. Connue sous le nom de pédagogie de Reggio Emilia, cette approche élaborée par Loris Malaguzzi part du principe que les jeunes enfants sont curieux, ingénieux et disposent d’un grand potentiel. L’éducation se concentre sur l’enfant ; les enseignants adaptent leurs cours aux centres d’intérêts de leurs élèves. En outre, on considère l’environnement physique comme un outil pédagogique essentiel. Les salles de classe regorgent d’espaces de jeu, de tables de travail et de nombreux ateliers avec lesquels les enfants peuvent interagir, résoudre des problèmes et apprendre à communiquer.
Les écoles Reggio Emilia consacrent beaucoup de temps aux activités artistiques, car elles estiment que l’enfant acquiert de nombreux « langages symboliques » à travers la peinture, la musique, les marionnettes, le théâtre et autres disciplines. Ainsi, l’élève explore ses talents de toutes les façons possibles.
Les éducateurs des écoles Reggio Emilia structurent leur enseignement autour de projets hebdomadaires et annuels qui permettent aux élèves de découvrir les choses sous différents points de vue, d’apprendre à émettre des hypothèses et à collaborer, tout cela dans le cadre d’un programme qui ressemble beaucoup à un jeu. Les enseignants se considèrent comme des chercheurs qui aident l’enfant à explorer davantage ses centres d’intérêt. En outre, ils continuent eux-mêmes à apprendre aux côtés de leurs élèves.
Au cours des vingt dernières années, ces écoles se sont vues attribuer de nombreuses distinctions, parmi lesquelles les prix Ygdrasil-Lego et Hans Christian Andersen au Danemark, et celui de la Kohl Foundation à Chicago. Aujourd’hui, on trouve des établissements qui recourent à la méthode Reggio Emilia aux quatre coins du monde (y compris dans trente États américains).
Enseigner en accord avec l’Elément
De toute urgence, nous devons mieux utiliser nos ressources personnelles : tel est le principal message de ce livre. Notre bien-être comme la santé de nos sociétés en dépendent. L’éducation devrait servir à mettre en valeur ces ressources. Pour toutes les raisons que j’ai exposées, c’est trop souvent loin d’être le cas. Parmi les personnes mentionnées dans cet ouvrage, nombreuses sont celles qui ont fait toute leur scolarité sans découvrir leurs véritables talents. Sans exagération aucune, beaucoup d’entre elles n’ont décelé leurs réelles aptitudes qu’après avoir quitté l’école – après s’être remises de leur éducation. Comme je l’ai dit d’emblée, je ne pense pas que les enseignants soient la cause de ce dysfonctionnement. Le problème réside dans la nature même de nos systèmes éducatifs. Nous ne pourrons faire face aux défis de l’enseignement qu’en laissant les mains libres à des professeurs passionnés et créatifs, et en suscitant l’imagination et l’enthousiasme des élèves.
Les principes essentiels sur lesquels repose l’Élément agissent dans tous les domaines de l’éducation. Or l’enseignement du XXIe siècle nécessite une transformation radicale. J’ai qualifié plus haut l’intelligence de diverse, dynamique et individuelle. Voici ce que cela implique pour l’éducation.
Premièrement, nous devons supprimer la hiérarchie actuelle des matières. La primauté de certaines disciplines ne fait que renforcer les présupposés obsolètes de l’industrialisation et attenter au principe de la diversité. Trop de jeunes voient leurs talents naturels marginalisés ou ignorés à l’école. Les arts, les sciences, les lettres, l’éducation physique, les langues et les mathématiques contribuent tous à part égale à l’éducation d’un enfant.
Deuxièmement, nous devons remettre en cause la notion de « matière ». Pendant des générations, nous avons prétendu que les arts, les sciences, les lettres et les autres disciplines n’avaient rien à voir entre elles. En réalité, elles ont beaucoup de points communs. Les arts nécessitent compétences et objectivité, tandis que les sciences font appel à la passion et à l’intuition. Le cloisonnement des matières va à l’encontre du principe de dynamisme.
Les systèmes éducatifs devraient baser leurs programmes non pas sur l’idée de matières distinctes, mais sur la notion bien plus féconde de disciplines, ou branches de la connaissance. Par exemple, les mathématiques ne forment pas seulement un ensemble de données à apprendre, mais une structure complexe où s’associent idées, compétences pratiques et concepts. Elles constituent une discipline, ou plutôt un ensemble de disciplines, tout comme le théâtre, l’art, la technologie, etc. La notion de discipline permet d’élaborer un programme fluide, dynamique et interdisciplinaire.
Troisièmement, nous devons personnaliser l’enseignement. L’apprentissage se déroule dans l’esprit et l’âme de personnes, et non dans les bases de données de questions à choix multiples. Je doute que beaucoup d’enfants sautent de leur lit le matin en se demandant ce qu’ils pourraient faire pour accroître la note moyenne de lecture dans l’État où ils habitent. L’apprentissage est un processus individuel, et plus encore si nous cherchons à conduire les élèves vers leur Élément. Or, actuellement, les processus d’enseignement ne tiennent pas compte des styles d’apprentissage et des talents de chacun. Ils vont à l’encontre du principe selon lequel l’intelligence est spécifique à chacun.
Bien des individus que j’ai cités dans ce livre m’approuveraient. En effet, ils se sont sentis libérés par la découverte de leur passion et la possibilité de s’y consacrer. Don Lipski dit ainsi : « L’important, c’est d’encourager les gamins à faire tout ce qui les captive. Quand je me suis intéressé à la magie, on m’a largement soutenu. Je me suis voué à cette discipline de la même manière que je me consacre aujourd’hui à l’art. Un enfant peut avoir un engouement pour le baseball, non pas en y jouant, mais en apprenant tous les scores des joueurs et en devinant lequel devrait être transféré dans quelle équipe. Cela peut sembler totalement inutile, mais le gamin finira peut-être par devenir le manager d’une équipe sportive. Même si un élève est le seul de sa classe à adorer l’opéra, sa passion devrait être prise en compte et encouragée. Quel que soit le domaine dans lequel il se manifeste, l’enthousiasme est ce qu’il y a de plus important à développer. »
L’Élément a des répercussions sur l’enseignement. Trop de réformes sont conçues pour mettre les professeurs hors d’état de nuire. En revanche, les systèmes éducatifs les plus réputés au monde adoptent la politique inverse : ils investissent dans les professeurs. En effet, les élèves réussissent mieux quand on comprend leurs talents, leurs attentes et leurs compétences. Voilà pourquoi le mentorat est d’un tel secours dans la vie de tant de personnes. Les professeurs formidables ont toujours su que leur véritable rôle consiste non pas à enseigner une matière, mais à éduquer un élève. Le mentorat est le souffle vital d’un système éducatif.
L’Élément a des répercussions sur l’évaluation. La culture des tests standardisés s’obstine à étrangler l’enseignement. Or ces tests ne font pas augmenter le niveau, sauf dans des domaines très spécifiques, et portent préjudice à ce qui importe vraiment dans l’éducation.
À titre de comparaison, observons comment on assure la qualité dans un tout autre domaine, celui de la restauration. Dans ce secteur, il existe deux modèles distincts. Le premier est celui du fast-food, où la standardisation garantit la qualité de la nourriture. En effet, chaque chaîne uniformise le menu de tous ses restaurants. Elle spécifie la composition des hamburgers ou des nuggets, la nature de l’huile de friture, le pain utilisé, la préparation des frites, le contenu des boissons et la manière de les servir. Elle définit également le décor des salles et la tenue du personnel. Tout est standardisé. Bien souvent, c’est épouvantable et mauvais pour la santé. Certaines formes de restauration rapide contribuent à l’explosion de l’obésité et du diabète à travers le monde. Mais du moins la qualité est-elle garantie.
En matière de qualité, le second modèle est celui du guide Michelin. Ce dernier établit des critères d’excellence, sans pour autant imposer aux restaurants la manière d’y satisfaire. Ces critères ne disent pas ce qui doit figurer au menu, quel uniforme les serveurs doivent endosser, ni quel décor la salle doit arborer. Tout cela est laissé à la discrétion de chaque restaurateur, qui remplit les critères Michelin de la manière la plus appropriée à ses yeux. Puis les établissements sont évalués, non pas selon un barème impersonnel, mais par des spécialistes qui savent ce qu’ils recherchent et ce qu’est un véritable grand restaurant. Résultat : tous les établissements mentionnés dans le guide Michelin sont fabuleux, et chacun est unique.
L’un des problèmes essentiels de l’éducation, c’est que la plupart des pays soumettent leurs établissements au modèle du fast-food au lieu d’adopter celui du guide Michelin. L’avenir de l’enseignement n’est pas dans la standardisation mais dans la personnalisation. Il ne consiste pas à favoriser la pensée de groupe et la désindividualisation, mais à cultiver profondément et avec dynamisme des talents humains de toutes sortes. À l’avenir, l’éducation devra être en accord avec l’Élément.
Les exemples que j’ai cités plus haut donnent une idée des types d’enseignement dont nous avons besoin au XXIe siècle. Certains d’entre eux reposent sur des principes que défendent depuis plusieurs générations des visionnaires de l’éducation – principes souvent considérés comme excentriques, voire hérétiques. Et ils l’étaient, alors. Les idées de ces visionnaires étaient en avance sur leur temps (d’où leur nom de visionnaire !). Mais le moment est aujourd’hui venu d’envisager sérieusement de transformer l’enseignement. Nous devons comprendre notre temps et saisir notre chance. Nous avons le choix entre surfer sur la vague de l’avenir, ou nous laisser submerger par le passé.
L’enjeu n’a jamais été aussi important pour l’enseignement et tous ceux qui en dépendent.
Dans L’élément, Ken Robinson nous invite à redécouvrir ce qui fait vibrer notre âme : l’endroit où nos talents naturels et nos passions se rejoignent. C’est ici que la magie opère, où la vie devient fluide, épanouissante, et pleine de sens. Robinson nous montre à travers des récits inspirants de personnalités, mais aussi de personnes anonymes, comment chacun peut trouver son Élément, cette étincelle intérieure qui transforme notre existence.
Imaginez une vie où chaque jour, vous faites ce que vous aimez tout en étant doué·e pour cela. Ce n’est pas un rêve, c’est une réalité possible. Mais pour cela, il faut dépasser les limites que l’éducation traditionnelle et la société nous imposent, ces mêmes barrières qui étouffent la créativité et nous éloignent de notre vraie nature.
Robinson illustre à merveille que trouver son Élément est souvent une aventure imprévisible, remplie de surprises et de défis. Il démontre également que ce voyage est unique pour chacun·e. Parfois, cela demande de trouver sa “tribu”, ces personnes qui partagent les mêmes passions, qui nous soutiennent et nous encouragent à être nous-mêmes.
Avec L’élément, vous êtes invité·e à découvrir une nouvelle perspective, à libérer votre potentiel et à vivre une vie en pleine harmonie avec ce qui vous anime profondément. Ce livre est un guide puissant vers la découverte de soi et une vie pleine de créativité. Alors, êtes-vous prêt·e à explorer votre Élément ?
Vous trouverez ce livre sur le site Place des Libraires en identifiant une librairie près de chez vous, ou sur le site de la FNAC.
Les extraits que je vous partage sont ceux qui m’ont parlé lors de la lecture du livre.
Aussi, je vous encourage à acheter ce livre car vous y trouverez tous les détails sur votre Elément.