🌳 Tu sais ce moment où tu te poses sous un arbre… et que tu te sens écouté·e, comme si quelqu’un comprenait sans juger ?
Ouais, moi aussi. Et c’est là que j’ai compris un truc sur l’empathie.
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J’étais planté là , en bordure d’un chemin forestier, dos calé contre un tronc rugueux, l’air encore chargé d’humus et de silence. Une de ces journées où ton cerveau te mitraille de “il faut que”, “t’aurais dû” et “pourquoi t’as encore dit ça ?”.
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Et puis, ce chêne. Immobile. Présent. Pas en train de me couper la parole ou de chercher une solution. Juste là .
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Je me suis dit : si un arbre peut m’accueillir comme ça, sans m’interrompre, pourquoi j’ai tant de mal à faire pareil en réunion ? Spoiler : parce que je suis humain. Et que mon mental court plus vite qu’un enfant qui a vu une guêpe.
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Mais à bien y regarder, les arbres sont des maîtres d’empathie.
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Ils ne parlent pas, ils écoutent.
Ils n’imposent pas, ils s’adaptent.
Ils n’interrompent jamais — même pas pour une vanne foireuse ou une stat de dernière minute.
Et surtout, ils prennent soin des autres. Par leurs racines, ils envoient des nutriments à leurs voisins fatigués. Littéralement. Même les troncs morts servent d’abri.
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Alors j’ai tenté un truc avec mon équipe.
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J’ai apporté une photo de ce chêne, l’ai posée sur la table, et j’ai lancé :
“Et si, cette semaine, on essayait d’être un peu plus… arbre ?”
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Blanc. Puis rires. Puis questions.
Et finalement, un pacte : pendant une semaine, on s’écoute jusqu’au bout. Sans couper. Sans répondre tout de suite. Juste être là . Version séquoia.
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Résultat ? Une collègue a osé parler d’un conflit larvé. Un autre a exprimé une fatigue qu’il planquait depuis des semaines. On a même improvisé un cercle d’écoute (ok, sans tambour ni chaman, mais avec des mugs de thé et de café, ça compte).
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Tu vois, l’empathie, c’est pas une appli à installer. C’est un enracinement. Une présence. Une disposition à accueillir l’autre comme il ou elle est, même si ça pique, même si ça gratte.
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Et parfois, pour mieux écouter, faut arrêter de vouloir “faire”. Juste… respirer. Comme les arbres.
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👉 Et toi, c’est quand la dernière fois que tu t’es senti·e écouté·e comme un vieux chêne écoute la forêt ?
Raconte-moi ton arbre à toi. Celui qui t’a appris à être plus humain·e.