Outil n°4 : la delta-relaxation
1er exercice : « Je visualise mon corps détendu »
- Allongez-vous dans un endroit calme, ou si cela ne vous est pas possible, asseyez-vous confortablement ou mettez-vous dans la position du cocher (voir les positions de base, p. 90). Détendez-vous, relâchez bien votre corps et fermez les yeux.
- Respirez trois fois profondément (toujours par le nez), puis adoptez un rythme respiratoire régulier, sans forcer : inspirez en comptant jusqu’à trois (ou mille, deux mille, trois mille…) puis expirez lentement en comptant jusqu’à six (ou mille, deux mille, trois mille, quatre mille…). Recommencez trois fois.
- À présent, portez votre attention sur vos pieds (une partie du corps souvent « oubliée »), imaginez qu’ils se détendent, que tous leurs muscles se relâchent et qu’ils deviennent de plus en plus « lourds » (et même qu’ils s’enfoncent doucement dans le sol).
- Toujours en respirant calmement et sans effort, faites remonter votre « regard intérieur » le long de vos chevilles, de vos jambes, de vos genoux, de vos cuisses jusqu’au bassin, puis jusqu’au ventre et à la cage thoracique. Une fois qu’elles sont détendues, ressentez de « la lourdeur » dans chacune de ces parties de votre corps.
- Vous voilà arrivé aux épaules. Insistez un peu sur cette région du corps qui est souvent l’objet de tensions multiples (nous « portons le poids du monde sur nos épaules » !), jusqu’à ce qu’elle soit bien relaxée.
- Puis descendez le long de vos bras jusqu’aux coudes, aux avant-bras, aux poignets et aux mains (relaxées, lourdes, de plus en plus lourdes…).
- Enfin, détendez mentalement votre visage, votre front… Entrouvrez légèrement les lèvres pour esquisser un demi-sourire. Vos yeux sont toujours fermés mais vos paupières sont détendues. Votre souffle est simplement calme et régulier.
- Sentez bien tout votre corps qui devient lourd, comme s’il s’enfonçait dans le siège ou dans le matelas. Savourez quelques instants cette sensation agréable. Puis refaites tout ce « chemin corporel » dans l’autre sens, depuis votre tête vers vos pieds.
- Répétez trois fois, en douceur, cet aller-retour de profonde détente et de « lourdeur » progressive.
- Enfin, ramenez votre attention vers votre rythme respiratoire pendant une minute avant d’ouvrir les yeux en conservant votre mimique de sourire (sans le forcer néanmoins).
- 2 e exercice : « Je me réconcilie avec l’organe malade »
- Allongez-vous dans un endroit calme, ou si cela ne vous est pas possible, asseyez-vous confortablement ou mettez-vous dans la position du cocher (voir les positions de base, p. 90). Détendez-vous, relâchez bien votre corps et fermez les yeux.
- Respirez trois fois profondément (toujours par le nez), puis adoptez un rythme respiratoire régulier, sans forcer : inspirez en comptant jusqu’à trois (ou mille, deux mille, trois mille…) puis expirez lentement en comptant jusqu’à six (ou mille, deux mille, trois mille…). Recommencez trois fois.
- Puis imaginez (visualisez) votre organe malade. Vous avez le choix en ce qui concerne cette représentation : vous pouvez regarder, dans un dictionnaire ou un livre d’anatomie, une image ou une photographie de l’organe réel et vous en inspirer ; vous pouvez tout aussi bien laisser aller votre imagination et créer une représentation plus schématique ou plus fantaisiste. L’essentiel est que cette image vous « parle ».
- Ensuite, envoyez vers cet organe malade une onde de sérénité. L’image la plus couramment utilisée à cette fin est celle d’une belle lumière blanche (ou dorée), bienfaisante et apaisante, qui baigne l’organe malade.
- Ancrez cette image en l’accompagnant de mots choisis. Répétez mentalement à l’intention de l’organe malade : « Je prends conscience que tu souffres pour moi et je t’en remercie. » Puis : « Maintenant, je t’envoie la force de cette lumière pour t’aider à te rétablir. » En prononçant ces mots, c’est comme si vous envoyiez à votre corps à la fois de la gratitude et de nouvelles forces de guérison (les deux se « mélangent » dans les effets positifs de la psychosomatique).
- Répétez chaque phase de cette visualisation sept fois. Puis concentrez-vous à nouveau sur votre rythme respiratoire, le temps de revenir à la conscience normale et d’ouvrir les yeux.
- Attention : je le redirai souvent, mais si vous n’êtes pas habitués à ces trainings thérapeutiques, ne laissez pas votre mental vous juger puis immédiatement vous critiquer : « Ce que tu es en train de faire est stupide », « C’est du temps perdu », « Ce ne sont que des mots, des enfantillages », « Les mots ne guérissent pas », etc. Gardez présent à l’esprit que tout ce qui s’est fait de grand dans ce monde s’est toujours fait à travers le courage et les « mots ». Alors persévérez sereinement au minimum 10 jours : c’est le temps nécessaire pour apprivoiser vos pensées trop critiques issues de votre inconscient craintif.
3 e exercice : « Je crée le calme en moi »
- Allongez-vous dans un endroit calme, ou si cela ne vous est pas possible, asseyez-vous confortablement ou mettez-vous dans la position du cocher (voir les positions de base, p. 90). Détendez-vous, relâchez bien votre corps et fermez les yeux.
- Respirez trois fois profondément (toujours par le nez), puis adoptez un rythme respiratoire régulier, sans forcer : inspirez en comptant jusqu’à trois (ou mille, deux mille, trois mille…) puis expirez lentement en comptant jusqu’à six (ou mille, deux mille, trois mille, quatre mille…). Recommencez trois fois.
- Puis, en même temps que vous inspirez, arrêtez de compter et répétez mentalement une fois : « J’inspire et je sais que j’inspire » ; puis en expirant, répétez mentalement deux fois : « J’expire, et je sais que j’expire. » Recommencez trois fois.
- Ensuite, répétez mentalement en inspirant : « J’inspire et je suis plus calme » ; et en expirant : « J’expire et je suis plus calme. » Recommencez trois fois.
- Au fur et à mesure des relaxations, vous pouvez faire varier la teneur des phrases : « J’inspire de l’énergie pour mon corps et j’expire pour donner cette énergie à mon corps » ; ou « J’inspire de la sérénité et j’expire pour évacuer mes tensions. »
- Remarque pratique : soit vous « voyez » cette énergie (ou cette lumière) bienfaisante dans tout votre corps qui devient lumineux, ou plein d’énergie de guérison, soit vous la voyez « chasser » la maladie sous la forme d’une substance marron, grise ou noire, que vous éloignez de vous.
- Répétez chaque phase de cette relaxation trois fois, puis ramenez votre attention sur votre rythme respiratoire avant de rouvrir les yeux.
4 e exercice : « Je détends une zone clé de mon corps »
- Cet exercice se pratique debout.
- Commencez par les exercices respiratoires et les mouvements de la tête expliqués dans la partie delta-respiration.
- Puis montez vos épaules en rentrant votre tête (comme si vous vouliez la cacher entre vos épaules) ; ensuite, monter votre tête en baissant les épaules (comme si vous vouliez toucher le ciel avec le sommet de votre crâne). Faites ce mouvement trois fois.
- Ensuite, roulez vos épaules trois fois vers l’arrière, puis trois fois vers l’avant.
- Écartez les jambes de la largeur des épaules, fléchissez légèrement les genoux, et projetez doucement votre bassin en avant comme si vous vouliez le coller contre un mur devant vous.
- Dans cette posture, inspirez en montant vos bras à l’horizontale, sur les côtés, « cassez » les poignets et tournez vos paumes de main vers votre avant-bras. Puis redescendez-les en expirant, en « cassant » les poignets dans l’autre sens de manière à diriger les paumes de vos mains vers le sol. Votre dos reste bien droit ainsi que votre tête, sans crispations.
Faites ce mouvement 7 fois.
- Enfin, balancez-vous très lentement d’un pied sur l’autre, en restant à peu près deux à trois secondes en équilibre sur chaque jambe.
Faites cet exercice 7 fois.
5 e exercice : pour accompagner une chimiothérapie ou une radiothérapie
- Le matin au réveil, faites les exercices respiratoires de base, pendant cinq à dix minutes, afin de préparer votre corps à ce qu’il va « assumer » pendant la journée : concentrez-vous sur votre souffle et insistez sur l’expiration de manière à ce qu’elle soit deux fois plus longue que l’inspiration (voir le détail p. 98).
- Au moment où vous vous installez pour recevoir la perfusion ou les rayons thérapeutiques, faites à nouveau l’exercice respiratoire de base (delta-respiration) et conservez-le pendant toute la séance.
- S’il s’agit d’une séance de chimiothérapie, regardez sereinement la poche (ou le flacon) de liquide d’où s’écoule la perfusion, puis fermez les yeux et imaginez qu’il s’agit d’un produit non pas toxique pour votre organisme, mais au contraire bénéfique.
- Tout en conservant votre rythme et votre amplitude respiratoires, imaginez que la poche de produit est remplie d’un liquide lumineux, blanc, jaune ou doré. Associez à ce liquide un sentiment de puissance et de confiance.
- En inspirant, voyez le flux lumineux qui s’écoule hors de la poche, parcourt les tubulures, et entre dans vos veines pour arriver jusqu’à votre coeur qui l’accueille. Puis, en expirant, voyez ce flux guérisseur, propulsé par votre coeur, poursuivre son chemin à l’intérieur de votre corps jusqu’à l’organe malade. S’il s’agit d’un cancer du sang, voyez ce flux lumineux qui se répand jusque dans les plus petits vaisseaux de votre corps, et l’inonde de sa force guérisseuse, rendant votre système circulatoire entièrement lumineux.
- Si vous devez subir une séance de rayons , procédez de la même manière en visualisant sous forme de lumière dorée les rayons invisibles diffusés par l’appareil, en leur associant de la force et de la confiance, et en imaginant qu’ils pénètrent dans votre corps pour aller soigner l’organe malade.
- Ces images dynamiques doivent être associées à une sensation de sérénité, de confiance et de paix intérieure. Même si au début, il reste en vous des inquiétudes, sachez que plus vous « programmez » positivement votre mental, plus un « espace de paix » grandira en vous, laissant de moins en moins de place à vos peurs !
Ce qu’il faut retenir
- Le psychisme (notre mental) et le corps sont étroitement liés, dans la santé comme dans la maladie. La somme des stress et des tensions nerveuses finit par peser très lourd sur le « plateau maladie » de notre balance de vie, contribuant à l’apparition de nombre de cancers, de tous les problèmes cellulaires .
- En agissant sur l’un de ces leviers (psychisme ou corps), on peut obtenir des effets sur l’autre. C’est le principe de la psychosomatique et de la somato-psychique. La première propose d’agir sur le mental pour équilibrer le corps, et la seconde d’agir sur le corps pour réguler le psychisme.
- C’est le système nerveux qui relaie, dans le corps, les effets du stress et des chocs émotionnels. À force de subir des pressions répétées, il finit par s’affaiblir, ce qui entraîne des réactions aux niveaux immunitaire et hormonal, deux systèmes étroitement liés au système nerveux.
- Nombre d’études scientifiques arrivent au même constat : l’impact négatif de toutes nos tensions nerveuses affaiblit nos défenses immunitaires et notre équilibre hormonal, mais aussi de nombreux autres systèmes vitaux (digestion, sommeil…), clés de notre santé.
- De la même manière, les désordres physiques finissent par se répercuter sur l’état psychique. Les douleurs chroniques, par exemple, peuvent favoriser des états dépressifs.
- Lorsqu’on est atteint d’une maladie grave, l’impact négatif du stress est souvent intense. Il vient s’ajouter aux nombreux déséquilibres qui ont permis à la maladie de se « construire » dans le corps.
- La Delta-relaxation permet de diminuer cet impact et de tenir à distance le stress généré par l’annonce et le contexte de la maladie.
- La Delta-relaxation propose notamment un travail d’apaisement et de réconciliation avec l’organe ou la fonction touchée par la maladie.
- Les exercices de Delta-relaxation associent un training sur la respiration, les sensations physiques, la visualisation et un travail dirigé sur des pensées « reprogrammantes ».
- Un training corporel particulier, qui emprunte davantage à la somato-psychique, permet de détendre profondément le corps, afin d’apaiser la tension nerveuse et les pensées.
- Un exercice très spécifique de visualisation dirigée, que l’on doit pratiquer pendant les séances de radiothérapie ou de chimiothérapie, permet de mieux supporter le stress généré par ces traitements, et parfois d’en limiter les effets secondaires négatifs.
- Par l’exemple de votre sérénité retrouvée, vous pourrez aider d’autres personnes en détresse autour de vous.
- Mais attention : conseiller un livre de qualité ou un thérapeute compétent est une chose bienveillante et positive. C’en est une autre, bien différente, que de vouloir prendre en charge les personnes en demande de soutien. Évitez à tout prix ce piège, même si vous êtes très enthousiaste. Donnez généreusement des références d’ouvrages et des conseils pratiques mais gardez précieusement toutes vos nouvelles « énergies nerveuses » pour vous seul(e) jusqu’à votre complète guérison.
C’est un extrait du livre « Se Programmer Pour Guérir » du Dr Yann Rougier qui est une véritable invitation à devenir acteur de sa propre santé. Il propose une approche holistique de la guérison, où corps, esprit et émotions sont considérés comme un tout indissociable. Le Dr Yann Rougier introduit la « Delta-médecine », un programme qui repose sur cinq outils simples et pratiques visant à améliorer notre bien-être global : la gestion de la respiration, l’alimentation équilibrée, la détoxification, la réduction du stress et la gestion des émotions.
Ce livre s’adresse à tous, que vous soyez malade ou simplement soucieux de préserver votre santé. Il met l’accent sur l’autoguérison, soulignant que nous possédons tous en nous les ressources nécessaires pour renforcer nos processus de guérison naturels. En complément des traitements médicaux classiques, les techniques proposées permettent d’optimiser ces processus, de réduire les effets secondaires des traitements et d’améliorer la qualité de vie au quotidien.
Le Dr Yann Rougier insiste sur l’importance de petits changements progressifs, qu’il appelle « Delta-changements », qui, intégrés dans notre routine, peuvent avoir des effets significatifs et durables sur notre santé. Le ton convivial et accessible du livre, enrichi d’exemples concrets et de conseils pratiques, encourage à expérimenter ces outils au quotidien.
Ce livre est une belle ressource pour quiconque souhaite prendre en main sa santé de manière proactive, en cultivant une meilleure compréhension de soi et en adoptant des pratiques simples mais puissantes pour améliorer sa qualité de vie. Une lecture inspirante pour ceux qui cherchent à équilibrer leur vie et à se reconnecter avec leur potentiel d’autoguérison.
Je lui suis reconnaissant de l’avoir écrit. Je l’offre à des personnes dont je sens qu’elles en tireront de grands bénéfices.
Vous trouverez ce livre sur le site Place des Libraires en identifiant une librairie près de chez vous, ou sur le site de la FNAC.
Les extraits que je vous partage sont ceux qui m’ont parlé lors de la lecture du livre.
Aussi, je vous encourage à acheter ce livre car vous y trouverez tous les détails pour la manière de favoriser votre créativité.
Un site complète ce livre : http://www.delta-medecine.org/