Chapitre 13 : Technique et exercices sur les rancœurs au bonheur
La communication empathique :
La posture juste est digne de celle d’un équilibriste : nous devons faire respecter nos limites sans « blesser » l’autre. Pour cela il n’y a qu’un outil : une communication empathique, ouverte, fondée sur l’écoute attentive et le non-jugement. Dans cet exemple, il serait inutile pour mon épouse de juger que je suis rigide sur l’horaire sans comprendre les implications émotionnelles que cela déclenche en moi. Nous en avions parlé à de nombreuses reprises, mais c’est uniquement lorsque nous avons appliqué une technique d’écoute bienveillante que j’ai pu faire remonter ces souvenirs d’enfance à ma mémoire, ce qui nous a aidés à trouver une solution.
La communication fondée sur l’écoute attentive et la bienveillance n’est pas naturelle. Encore une fois, notre mental, notre ego veut obtenir gain de cause. Il prend souvent cela pour une lutte de pouvoir et, quand l’autre personne parle d’un conflit potentiel, il va commencer à formuler une réponse dans notre tête en même temps que l’autre parle et à la première ouverture il va se lancer dans la brèche pour contre-argumenter. Quid de l’écoute attentive ?
La communication empathique inspirée de la méthode IMAGO donnera ceci. On débute en se mettant en condition favorable (en l’occurrence par une technique de respiration et un compliment que chacun fait à l’autre). Ensuite, la personne qui demande le dialogue parle, l’autre écoute. Pour contrer les habitudes du mental, la méthode demande que le récepteur du message le répète pour bine le comprendre et pour montrer qu’il accorde du crédit à ce qui lui est dit. A la fin du dialogue chacun fait un résumé de ce qu’il a retenu des dires de l’autre.
Les petits pardons :
Un exemple de petits pardons est la résolution de la source de conflits mineurs que représentaient les retards dans notre couple. Et je suis sûr que vous trouverez des situations analogues pour vous – que ce soit un collègue qui vous a manqué de respect, un ami qui a été maladroit dans ses propos, un voisin bruyant… Choisissez l’une ou l’autre de ces situations non résolues, soit parce que la discussion à leur propos n’a pas abouti, soit parce que vous n’avez pas osé la lancer.
Et puis, il y a l’exercice inverse : demandez-vous si quelqu’un pourrait avoir du ressentiment, même très léger, vis-à-vis d’une de vos paroles, d’un de vos actes et vérifiez avec elle. Chaque mini-conflit réglé est une pierre de moins dans le jardin des pensées excessives et représente un entraînement inestimable pour que, petit à petit, vous vous sentiez à l’aise pour augmenter la difficulté et vous attaquer à des conflits de plus grande envergure si ces derniers existent dans votre vie.
Le but de cette démarche est que vous deveniez naturellement doué pour garder votre jardin intérieur agréable et paisible, une faculté qui vous aidera grandement à diminuer le nombre de vos pensées et à augmenter la qualité de ces dernières. Souvenez-vous de l’analogie de l’enclos à moutons. Avec les exercices sur les croyances collectives nous avons agrandi l’enclos, et avec les éléments contenus dans ce chapitre nous allons diminuer le nombre de têtes.
Donner : un pas vers le bonheur
Pour rendre notre jardin encore plus coloré, il convient d’une part de s’attaquer à la mauvaise herbe – les pensées négatives –, et d’autre part de combler le vide par des pensées agréables, beaucoup moins engageantes. Il faut donc diminuer ce qui est anxiogène et augmenter ce qui nous rend heureux. L’action de donner, d’offrir est un contributeur majeur au bonheur. Mais attention, il y a un piège et pas des moindres : il faut le faire sans attentes.
Pourquoi ?
Car vos attentes représentent une contrepartie à votre générosité et que votre mental s’enclenchera de plus belle si celle-ci n’est pas respectée. Avez-vous déjà donné sans arrière-pensée aucune, même pas celle de vous offrir une bonne conscience ou de calmer une sensation de culpabilité ? En réalité il s’agit d’une chose assez rare, un geste du coeur qui va soulager une autre personne sans pour autant que cette dernière engrange une dette, aussi petite soit-elle, auprès de vous.
Pour cet exercice, je partage avec vous une liste, absolument non exhaustive. Dans un premier temps je vous conseille de relever celles que vous pratiquez déjà régulièrement et de vous demander si vous les faites sans attentes. Si ce n’est pas le cas, que devriez-vous changer pour y parvenir ? Vous pouvez ensuite tenter l’une ou l’autre action listée qui vous attire et qui n’est pas encore dans vos habitudes. Durant cette pratique, soyez très attentif à votre « météo intérieure », le but étant d’augmenter votre joie et votre vitalité. Si, au contraire, vous expérimentez de la peur, comme celle de manquer en dépensant trop pour l’autre, ou de la déception du style « elle aurait quand même pu/dû » alors vous n’êtes pas dans le don, mais plutôt dans le sacrifice ou dans le « troc ».
Voici la liste.
- Passer du temps avec une personne qui en a besoin.
- Être totalement présent émotionnellement.
- Offrir son pardon !
- Être compassionnel.
- Complimenter (souvent !)
- Accomplir un acte de gentillesse (tenir une porte, porter un sac, aider à un automate, etc.).
- Offrir une écoute pleine, dénuée de jugement.
- Faire rire.
- Offrir un cadeau matériel, un don financier.
- Faire du volontariat.
- Montrer sa reconnaissance ou sa gratitude (également aux personnes qu’on ne connaît pas bien, comme un agent souriant à un guichet, un serveur, le postier, etc.)
- Offrir un sourire.
- Offrir son talent (comme savoir chanter, jouer d’un instrument, cuisiner, conter, etc.).
Revenez à cette liste aussi souvent que possible : vous constaterez à quel point prendre l’habitude de ces petits dons, s’entraîner à agir de la sorte, va naturellement vous apaiser et vous permettre de rayonner.
Chapitre 14 : Observer ses pensées
Surveille tes pensées, elles deviendront paroles.
Surveille tes paroles, elles deviendront actes.
Surveille tes actes, ils deviendront habitudes.
Surveille tes habitudes, elles forgent ta destinée.
Bien qu’il soit évident que cela ne soit pas vrai de toutes vos pensées – ce n’est pas parce que vous avez envie de tordre le cou au chauffard qui vous a gratifié d’une queue-de-poisson que vous deviendrez un meurtrier, cette maxime s’applique plus particulièrement à celles qui sont récurrentes. J’ai souvent cherché à savoir combien nous produisions de pensées en une seule journée et je suis tombé sur une fourchette allant de 6 00034 à 60 00035, dont 95 % seraient répétitives, donc similaires à celles de la veille, et 80 % plutôt négatives. Une étude de l’université de Harvard démontre que ces dernières sont souvent la cause et non la conséquence d’une diminution importante de notre bonheur.
Trop penser c’est … s’inquiéter
L’humain occidental moyen passe donc la majorité de son temps à… s’inquiéter, même s’il s’avère que 85 % des scénarios négatifs envisagés ne se produisent jamais et que, pour les 15 % restants, 79 % des sujets interrogés admettent qu’ils ont pu résoudre le problème beaucoup plus facilement que dans le scénario échafaudé.
Nos pensées sont un produit de notre conscience-mental, alors que nous sommes un tout bien plus complet que cette dernière ; dès lors, lorsque nous nous distancions de la voix qui parle dans notre tête, nous nous rapprochons de notre conscience-esprit.
Il y a donc quelque chose de magique qui se produit lorsque nous nous détachons de notre mental pour observer sa logorrhée (flux de paroles), car nous changeons immédiatement d’état de conscience. Nous pouvons ensuite guider nos propres pensées comme le ferait un ami empli de sagesse et de bienveillance.
C’est un extrait du livre « Devenez Génial : À l’ère où les machines deviennent intelligentes » de David Perroud qui est bien plus qu’un simple guide de développement personnel ; c’est une invitation à explorer les profondeurs de notre conscience et à réveiller le génie qui sommeille en chacun de nous. Dans un style accessible et fluide, Perroud mêle science, spiritualité et pratiques concrètes pour nous aider à développer nos ICI (Intuition, Créativité, Innovation) – des capacités cruciales dans un monde de plus en plus dominé par l’intelligence artificielle.
L’auteur nous guide à travers des concepts complexes comme la conscience délocalisée et le champ d’information universel, qu’il rend clairs grâce à des analogies simples et des exemples tirés de son expérience. Ce livre se distingue par son approche hybride, combinant théorie et exercices pratiques, pour une mise en œuvre immédiate dans la vie quotidienne. En s’appuyant sur la science des états de conscience modifiés et la psychologie positive, Perroud montre que nos intuitions et notre créativité sont des clés pour une vie plus épanouie et un avenir plus serein.
Loin des recettes toutes faites, « Devenez Génial » propose une réflexion profonde sur notre rapport à la conscience, tout en nous équipant d’outils concrets pour naviguer dans un monde où les machines deviennent de plus en plus performantes. C’est un ouvrage à la fois inspirant et pratique, parfait pour ceux qui cherchent à harmoniser science et spiritualité dans leur quête personnelle. Si vous êtes prêt à redécouvrir votre potentiel humain unique dans une ère technologique, ce livre est pour vous.
Je le remercie de l’avoir écrit. Et, je l’offre à des personnes dont je sens qu’elles en tireront de grands bénéfices.
Vous trouverez ce livre sur le site Place des Libraires en identifiant une librairie près de chez vous, ou sur le site de la FNAC.
Les extraits que je vous partage sont ceux qui m’ont parlé lors de la lecture du livre.
Aussi, je vous encourage à acheter ce livre car vous y trouverez tous les détails pour la manière de favoriser votre créativité.
David Perroud a écrit des romans que je trouve inspirants car explorant les aspects de l’intégration à notre environnement et de notre perception du monde. Vous pourrez les trouver sur le site Place des Libraires en identifiant une librairie près de chez vous, ou sur le site de la FNAC.