Chapitre 11 : Techniques et exercices sur les croyances personnelles
Répertorier ses croyances limitantes :
Si vous avez de la peine à identifier la pensée négative de départ, je peux vous donner deux petites astuces. La première est de chercher des pensées qui commencent par (la liste n’est pas exhaustive, mais vous comprendrez l’idée) « je devrais, je ne peux pas, je ne sais pas, je suis trop, je ne suis pas assez, j’ai besoin de, je n’ai pas, j’essaierais bien, mais…, ils sont mieux, ils le font mieux, je ne mérite pas, à quoi bon »… La seconde est de suivre une frustration. Si une situation vous énerve, si vous-même ou quelqu’un d’autre vous frustre, c’est souvent une bonne porte d’entrée pour cet exercice. Il y a fort à parier que la personne qui procrastine régulièrement sera très irritée par son propre comportement et que suivre ainsi ce sentiment permettra de trouver le point de départ « je procrastine trop souvent ».
Si en progressant dans cet exercice vous avez l’impression de tourner en rond et de ne pas arriver à la source, c’est très certainement que vous restez trop en surface. À chaque question « pourquoi », essayez de descendre d’un cran. Vous pouvez suivre cette petite aide :
Une variante courte de cet exercice, surtout si vous l’avez déjà fait plusieurs fois sur vos principales croyances limitantes, est d’inventorier vos pensées négatives. Vous pouvez faire cela sur plusieurs jours, simplement répertoriez-en un maximum. Ensuite, lorsque vous avez un moment de calme, commencez par une pratique de respiration (vous en trouverez au chapitre 18), puis reprenez votre liste et biffez toutes les pensées qui ne vous paraissent pas correctes (soit parce qu’elles concernaient un scénario futur qui ne s’est pas réalisé, soit parce que, objectivement, elles étaient exagérées). Quant à celles qui restent, examinez-les avec les questions ci-dessous.
- Est-ce vrai ?
- (Si oui) Est-ce exagéré ?
- (Si non) Quelle preuve objective ai-je pour justifier ces réponses ?
Ne laissez ensuite sur votre liste que les pensées négatives qui ont résisté à votre examen calme et objectif. Pour toutes les pensées qui ont été rayées, posez-vous encore la question : « Comment aurais-je pu la formuler pour qu’elle soit encore totalement valable en ce moment ? » Il s’agit souvent d’une question de nuance, comme c’est trop difficile, je n’y arriverai pas », qui doit être reformulée en « c’est difficile, il se peut que je n’y arrive pas, il se peut également que j’y arrive ».
Notez qu’une telle reformulation amène souvent la question suivante : « Quels sont les facteurs qui feront que je réussirai ou non ? » Déjà beaucoup plus positive que l’affirmation « je n’y arriverai pas ». L’idée est de répéter cette pratique régulièrement jusqu’à ce que vous acquériez le réflexe d’examiner vos pensées noires et de reformuler les « menteuses » automatiquement.
Assouplir ses croyances limitantes :
Si nous reprenons l’exemple de la procrastination, un travail personnel complet consisterait à aller creuser et à réparer la source de la croyance, à savoir la peur de ne pas être assez bien. Ici nous tenterons surtout d’en diminuer les effets, à savoir l’émotion négative et la cascade de pensées qui s’ensuit. Pour cela il est important d’être conscient de ses croyances et de leurs effets, c’est l’objet de l’exercice précédent. Pour celui-ci, je vous propose d’en choisir une avec laquelle vous allez rester vigilant. Vu que vous avez identifié la cause (dans notre exemple : la peur de ne pas être assez bien/de ne pas être aimé) et l’effet (procrastination), essayez de mettre un peu d’espace, de présence, entre les deux, afin d’éviter, quand vous le pouvez, un enchaînement automatique échappant à votre libre arbitre. En reprenant l’exemple ci-dessus, pour la personne conditionnée à procrastiner, son premier réflexe face à une tâche difficile sera de la remettre à demain, peut-être va-t-elle-même fermer son ordinateur de frustration et se diriger vers la cuisine pour trouver un peu de réconfort auprès d’un carré de chocolat. Mais, comme elle a identifié cette croyance et ses effets, sur le chemin du frigo elle pourrait décider de faire une pause, d’inspirer à pleins poumons et de prendre conscience qu’elle vient d’enclencher son mécanisme de défense. Elle pourra ensuite décider si elle va effectuer la tâche aujourd’hui ou non : peut-être a-t-elle de bonnes raisons de la remettre à demain et peut-être était-ce une pulsion incontrôlée. Elle s’offre le temps de la réflexion et de l’analyse, et dès lors elle s’extrait temporairement d’un mécanisme automatique.
Imaginons que quelqu’un me fait une queue-de-poisson sur l’autoroute alors que je roule paisiblement avec mes enfants à l’arrière. Si la manoeuvre est menaçante, je me connais et je sais que la colère va monter très rapidement. Elle pourrait me pousser à répondre en adoptant un comportement aussi dangereux que celui qui m’a fait réagir ainsi. Si, au moment où la colère monte, je parviens à créer un espace, à prendre deux, trois respirations, la situation se stabilise très rapidement. L’imprudent qui nous a mis, moi et ma famille, en danger est déjà trois voitures plus loin et je n’ai plus de raison de répondre.
C’est ce genre d’occasions durant lesquelles, grâce à quelques respirations, nous pouvons faire la différence entre un orage de courte durée ou une tempête dont les échos resteront dans nos pensées encore bien après l’événement. La neuroanatomiste et autrice de best-seller américaine Jill Bolte Taylor explique qu’il faut quatre-vingt-dix secondes pour que tous les effets d’une émotion se dissipent. Après, elle n’existe plus, sauf si on l’alimente avec nos pensées.
Aimer son image :
Cet exercice a plutôt pour but l’acceptation de la forme physique que vous êtes. Et pour cela j’aimerais que nous passions un peu de temps sur le concept de « rayonner » en lieu et place de « briller », car il y a une différence fondamentale entre les deux. Briller nécessite de prendre une source de lumière existante et de la réfléchir, cela consiste à s’approprier des attributs extérieurs comme des vêtements, des objets, des followers ou des likes, une mise en scène et surtout la validation des autres.
Rayonner, en revanche, est un état d’être. La source d’énergie émane de nous-mêmes, elle n’est conditionnée qu’à notre bien-être intérieur dont nous avons en tout temps la maîtrise. Cela ne nécessite ni l’approbation ni l’apport d’autrui. Une personne radieuse inspire, elle n’évoque ni envie ni jalousie. On sent que cette personne a trouvé sa beauté et sa joie à une source pure et solide. Une source qui ne va dépendre ni de son aspect physique ni de regards extérieurs. Elle est donc beaucoup plus stable.
Le fait de rayonner est une chose que nous avons tous en nous, quels que soient nos conditions de naissance ou les obstacles que l’on traverse au cours de notre vie. Il ne fane pas avec le temps, bien au contraire ; et la bonne nouvelle c’est que vivre en écoutant nos ICI nous emmène vers cet état.
Utilisez le guide audio « Audio – Rayonner, plutôt que briller – Devenez Genial » : https://me-qr.com/eEjzE8wo
Chapitre 12 : Des rancœurs au bonheur
Un autre terrain très fertile pour l’activité de votre conscience-mental est celui où sont cultivées les rancoeurs.
Qu’elles soient à l’encontre de quelqu’un, d’une organisation, d’un système, d’un groupe, d’une philosophie, d’une religion, de vous-même ou de la Vie, la posture d’être contre quelqu’un ou quelque chose, d’en vouloir à autrui ou à soi-même, la soif de vengeance ou la position de victime sont d’importantes sources de pensées compulsives et négatives.
En réalité ce sont des poisons qui vont très certainement vous faire plus de mal à vous qu’à l’entité envers laquelle elles sont dirigées, et ceci qu’elles soient fondées ou non, que vous soyez dans votre bon droit ou pas. Les rancoeurs et leur fidèle allié, le jugement, sont une des activités favorites de votre mental… jusqu’à ce qu’on lui démontre qu’il agit ainsi contre son propre intérêt.
La puissance du pardon :
Ne sous-estimez jamais la puissance du pardon pour votre tranquillité d’esprit. Elle est double : pour la personne qui l’octroie et pour celle qui le reçoit. Elle libère d’un fardeau considérable : une source de pollution de nos pensées que nous avons trop souvent tendance à minimiser. Une personne impliquée dans un grand conflit ou sujette à une multitude de litiges mineurs aura bien du mal à espacer ses pensées. À moins de faire preuve d’assez de maîtrise pour s’en distancier émotionnellement, ils sont une importante source de stress. Le pardon sincère et complet, lui, vient mettre un point final à cette anxiété.
Il y a un double acte dans le pardon : celui de mettre fin à une situation toxique, et celui d’offrir quelque chose à l’autre ; et… les études sur le bonheur démontrent qu’offrir, donner, faire preuve de compassion ou d’empathie sont d’importants contributeurs à notre bien-être. En réalité bien plus que le fait de posséder, de gagner ou d’avoir raison.
Notre conscience-mental n’est pas programmée pour nous rendre heureux, son rôle est principalement axé sur les aspects pratiques et… la survie. Si notre environnement a beaucoup changé depuis l’époque où nous étions chasseurs-cueilleurs, notre biologie, elle, n’évolue pas au même rythme. Votre mental a donc encore le réflexe d’éviter les dangers et d’accumuler les avoirs pour que vos besoins de sécurité soient satisfaits. On peut considérer que cela contribue au bonheur, car si l’on ne possède pas assez, la vie est difficile et anxiogène.
C’est vrai, la richesse, par exemple, est corrélée au bonheur, mais seulement jusqu’à un certain point32 : un seuil suffisant pour vivre dignement. Puis, une fois ce stade atteint, on observe que ce sont d’autres facteurs qui vous amèneront plus haut dans la courbe du bonheur.
Après ce seuil, il y a donc un transfert qui devrait se produire, la conscience-mental devrait dire à la conscience-esprit : « Voilà, mission accomplie, je reste en veille pour nous épargner toute mauvaise surprise et je te passe le relais. »
Mais, vous l’avez certainement constaté, ce n’est pas une chose qui se passe automatiquement. Tant qu’elle n’aura pas compris les concepts énoncés dans ces pages, votre conscience-mental continuera son travail, accumulant (ou tentant d’accumuler) toutes ces choses qui la rassurent telles que richesse, pouvoir et gloire. Comme cela ne vous rendra pas plus heureux, si la confusion persiste, elle estimera que c’est parce que vous n’en avez pas assez et elle continuera inlassablement sur ce chemin qui mène à l’insatisfaction permanente.
Votre conscience-esprit, elle, possède la sagesse nécessaire pour réaliser que ce sont ces autres valeurs, comme la générosité, l’empathie, la compassion, qui vous amèneront plus haut sur l’échelle de la réalisation de soi.
Les conflits inévitables :
S’il n’est pas toujours possible d’éviter les conflits, l’attitude que l’on a envers eux peut s’avérer déterminante sur votre production de pensées anxiogènes.
J’évite toujours de prendre les conflits personnellement, j’essaie de comprendre le raisonnement de la partie opposée et, s’il n’est pas abusif, cela me permet de proposer un compromis. Il arrive que l’autre partie ne se montre pas raisonnable, là encore je me demande pourquoi et surtout en quoi est-il important pour moi de tenter de lui faire entendre raison, car, en termes purement économiques, un compromis est souvent (voire toujours) préférable. Il permet d’économiser des frais de justice et libère mon temps et mon esprit pour des projets plus positifs.
Le soulagement du lâcher-prise :
Dans cette circonstance et dans beaucoup d’autres, le lâcher-prise sur une situation conflictuelle ou potentiellement conflictuelle est ce qui nous apportera le plus de sérénité. En réalité, le lâcher-prise va même plus loin que cela ; dans la mesure du possible il demande également de ne pas juger incessamment, car, même si nous n’entrons pas en confrontation directe avec une personne, un collègue par exemple, mais que dans notre tête (et avec d’autres personnes) nous jugeons régulièrement sa façon d’être ou de faire, nous y engageons notre énergie conflictuelle.
La « conciergerie mentale » n’est pas beaucoup plus bas sur l’échelle de l’anxiété que le conflit, car on juge souvent à partir de notre insécurité, notre vulnérabilité. En étant présent, intègre et équilibré, si un comportement nous dérange ou s’il perturbe le fonctionnement d’une organisation qui nous tient à coeur, alors la démarche la plus efficace consiste à entreprendre un dialogue constructif avec la ou les personnes impliquées. Non seulement nous aurons beaucoup plus de chance d’éliminer le problème, mais surtout nous n’engagerons pas notre mental dans une confrontation larvée.
Eviter les conflits et les jugements ne veut pas dire faire l’autruche et se désengager des problèmes à résoudre, mais plutôt agir rapidement avec une efficace bienveillance. Plus vous serez vigilant et prévenant dans une attitude ouverte, compassionnelle, mais ferme, moins une situation aura de risques de devenir conflictuelle.
C’est un extrait du livre « Devenez Génial : À l’ère où les machines deviennent intelligentes » de David Perroud qui est bien plus qu’un simple guide de développement personnel ; c’est une invitation à explorer les profondeurs de notre conscience et à réveiller le génie qui sommeille en chacun de nous. Dans un style accessible et fluide, Perroud mêle science, spiritualité et pratiques concrètes pour nous aider à développer nos ICI (Intuition, Créativité, Innovation) – des capacités cruciales dans un monde de plus en plus dominé par l’intelligence artificielle.
L’auteur nous guide à travers des concepts complexes comme la conscience délocalisée et le champ d’information universel, qu’il rend clairs grâce à des analogies simples et des exemples tirés de son expérience. Ce livre se distingue par son approche hybride, combinant théorie et exercices pratiques, pour une mise en œuvre immédiate dans la vie quotidienne. En s’appuyant sur la science des états de conscience modifiés et la psychologie positive, Perroud montre que nos intuitions et notre créativité sont des clés pour une vie plus épanouie et un avenir plus serein.
Loin des recettes toutes faites, « Devenez Génial » propose une réflexion profonde sur notre rapport à la conscience, tout en nous équipant d’outils concrets pour naviguer dans un monde où les machines deviennent de plus en plus performantes. C’est un ouvrage à la fois inspirant et pratique, parfait pour ceux qui cherchent à harmoniser science et spiritualité dans leur quête personnelle. Si vous êtes prêt à redécouvrir votre potentiel humain unique dans une ère technologique, ce livre est pour vous.
Je le remercie de l’avoir écrit. Et, je l’offre à des personnes dont je sens qu’elles en tireront de grands bénéfices.
Vous trouverez ce livre sur le site Place des Libraires en identifiant une librairie près de chez vous, ou sur le site de la FNAC.
Les extraits que je vous partage sont ceux qui m’ont parlé lors de la lecture du livre.
Aussi, je vous encourage à acheter ce livre car vous y trouverez tous les détails pour la manière de favoriser votre créativité.
David Perroud a écrit des romans que je trouve inspirants car explorant les aspects de l’intégration à notre environnement et de notre perception du monde. Vous pourrez les trouver sur le site Place des Libraires en identifiant une librairie près de chez vous, ou sur le site de la FNAC.