Tu connais ce moment où tu poses une question à ton équipe… et t’as l’impression d’avoir balancé une énigme en sanskrit ?
Bienvenue dans le désert de l’empathie, version open space.
Je me souviens d’un lundi matin, café tiède en main, regard flou post-weekend, quand un collègue balance d’un ton neutre :
« Franchement, j’en peux plus de cette charge mentale. »
Silence. Claviers figés. Une mouche aurait pu faire du moonwalk sur la table sans être dérangée.
Moi, j’ai souri poliment. J’ai hoché la tête. Et je suis passé à autre chose.
Quelques heures plus tard, en rangeant mon sac, j’ai eu un flash : Et si j’étais passé à côté de quelque chose ?
Parce que l’empathie, ce n’est pas juste pleurer devant un Pixar ou tendre un mouchoir dans une réunion.
C’est capter le non-dit dans un soupir. C’est entendre le stress planqué derrière une blague.
C’est, parfois, deviner qu’un silence n’est pas synonyme de paix… mais de saturation.
Alors j’ai changé de tactique.
J’ai arrêté de faire des « 1 to 1 » façon entretien RH.
À la place, j’ai proposé des « cafés sans agenda ». Quinze minutes avec cette seule question :
« Comment tu vas, vraiment ? »
La première fois, on s’est regardés comme des pingouins dans le désert.
La deuxième, un collègue a dit : « J’suis à bout. » Et là, tout le monde a respiré un peu plus fort.
On a réajusté. On a réorganisé. Et surtout, on a arrêté de faire semblant.
L’empathie, j’ai compris que ça commence par ralentir.
Pas besoin d’un diplôme de psy ou d’un tableau Miro sur les émotions.
Juste un peu de disponibilité intérieure.
Tu sais, ce truc que t’as jamais dans ton agenda mais qui change tout quand tu l’actives.
Et puis, j’ai appris à poser des questions ouvertes.
Pas « Ça va ? » — réponse automatique : « Oui, et toi ? »
Mais des trucs comme :
👉 « Qu’est-ce qui te donne de l’énergie en ce moment ? »
👉 « Si tu pouvais enlever une tâche de ta journée, ce serait laquelle ? »
👉 « C’est quoi ton météo émotionnelle ? » (Avec option orage, brume ou éclaircie, selon l’humeur.)
Tu verras, au début, ça peut paraître perché.
Mais très vite, les gens captent que c’est pas un piège.
C’est juste toi, qui t’intéresses vraiment.
Alors ouais, parfois, t’auras des moments gênants.
Des silences. Des regards fuyants. Des « je sais pas trop quoi te dire ».
Mais dans ces petits espaces, naît la confiance.
Et une équipe qui se fait confiance… c’est une équipe qui avance. Ensemble.
👉 Et toi, c’est quoi ton astuce pour faire respirer l’empathie dans ton équipe ?
Partage ton meilleur tips ou ton plus grand fail, qu’on avance tous et toutes ensemble.