Ces histoires de passions m’ont réveillé cette nuit.
Je vois plutôt les passions comme quelque chose que j’aime faire comme : enseigner, faire du sport ou voyager.
C’est plus large qu’écouter attentivement…
Peut-être que si je regroupe ces aptitudes, ça peut faire un ensemble.
A la douche, sinon je vais être en retard.
C’est dommage que le gars ne fasse pas de podcast.
Je pourrai les écouter dans la voiture.
Peut-être, il a une fonction text to speech sur son site ?
Je regarderai dans la journée.
Philippe est arrivé.
Je vais lui proposer de boire un café.
- Salut Philippe
- Bonjour
- Tu bois un café ?
- Oui
- Tu le veux comment ton café ?
- Court sans sucre.
- Ca n’a pas l’air l’aller ?
- Ben non, mon fils m’a fait une crise hier soir.
- Ah ?
- Il se trouve nul. Il ne comprend rien à l’école.
- Comment ça ?
- C’est la dyslexie. Ca complique tout. Au lieu de se concentrer sur la compréhension, il passe tout son temps sur le déchiffrage.
- Ca veut dire tout est plus long pour lui ?
- Pire, quand il a fini de déchiffrer, les autres ont fini l’exercice et l’instit passe à la suite.
- Ah merde ! Mais, il n’y a pas d’adaptation du rythme pour les dyslexiques.
- Alors là ! Même si des efforts sont faits, ils ne suffisent pas. Et puis, si on ralentit trop le rythme ce sont les autres élèves qui en pâtissent.
- Tu m’as dit 10 % de la population est dyslexique. Ca veut dire que 2 ou 3 élèves le sont dans chaque classe. Ca vaudrait quand même la peine de s’en occuper. Non ?
- Je suis bien d’accord avec toi.
- Mais, il n’y a pas de solutions pour aider les enfants ?
- Si, il y a bien ces lunettes en vente chez les opticiens. Il parait qu’elles sont formidables. On peut les essayer. Mais, j’ai peur que, si ça ne marche pas, mon fils s’enfonce un peu plus.
- Peut-être que tu pourrais te renseigner pour savoir comment ils font pour les faire tester ? Peut-être qu’ils ont une approche adaptée pour que les enfants ne soient pas déçus ?
- Tu as raison, je vais les appeler.
- Comment elles s’appellent ces lunettes ?
- Lexilens, je crois.
- On y retourne ?
- Yes !
Je comprends mieux pourquoi il arrive à Philippe d’être de mauvaise humeur.
En plus, j’ai l’impression qu’il s’occupe tout seul de son fils.
Il a du mérite.
Comparer à lui, ma vie est super simple !
Maintenant, il faut que je me remette à ma prez.
D’abord, je vais voir le market pour les accès aux banques d’images.
Et puis, il faudrait aussi que je comprenne comment François fait pour être empathique avec son équipe.
Mais, je ne sais comment m’y prendre. Je ne peux pas lui poser la question : comment fais-tu pour être empathique avec ton équipe ?
Peut-être je pourrais déjeuner avec lui un midi.
Je vais regarder dans mon agenda si nous n’avons pas une réunion ensemble qui se terminerait vers midi.
Bon, d’abord le market !
Je m’occuperai de mes passions ce soir.